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Programmation

Pendant sa première année d’existence, le Nova a mené tambour battant une programmation lourde, orchestrée autour de thématiques mensuelles. Cela pouvait être par exemple : le travail, la consommation, le voyage, la danse, le "politically incorrect", l’enfance, le sexe et la caméra... Et où documentaires comme fictions, films expérimentaux ou d’auteurs, courts, moyens ou longs métrages venus des quatre coins du monde étaient mélangés.

Ces programmations mensuelles larges ont peu à peu fait place à des thématiques beaucoup plus ciblées et précises, pouvant s’étaler sur quelques semaines, quelques jours, voire deux ou trois soirées. Cela a déjà donné quelques dizaines de programmations comme celles réalisées autour des journaux intimes, du cinéma lituanien, marocain, hollandais ou sud-américain, de la Beat Generation, des cultures liées aux hallucinogènes, des alternatives à la psychiatrie, du mur de Berlin, de la cinématographie contemporaine des anciennes républiques de l’ex-URSS, de la culture berbère, etc. Le tout en essayant dans la mesure du possible d’inviter les réalisateurs ou tout autre personne dont les travaux sont programmés.

Chaque nouveau programme est ainsi différent par rapport au précédent, propose en son sein même une diversité de "goûts et de couleurs", et pourtant parvient à garder une cohérence propre au Nova. Cette identité est sans aucun doute plus le fait d’une alchimie propre au travail des individus pourtant très différents composant l’équipe du Nova, comme celui de ses partenaires extérieurs, que le fait d’une ligne de conduite rigide que le Nova se proposerait de suivre bon gré mal gré. C’est pourquoi il serait impossible de résumer tout ce qui a déjà été montré ou entrepris au Nova sans être réducteur, tant les programmations s’enrichissent chaque mois de nouvelles rencontres, de nouvelles idées ou simplement de nouveaux films.

Pour vous en faire une idée, visitez sur ce site les sections contenant les programmes passés (archivés depuis mai 2000).



Le Nova offre souvent la possibilité à de petits festivals de trouver une infrastructure et un public au centre de Bruxelles. Mais c’est aussi l’opportunité pour de plus grandes organisations de lancer de nouvelles sections, plus aventureuses, plus risquées... Dans un cas comme dans l’autre, l’optique défendue par le Nova est celle d’une collaboration avec les organisateurs de la manifestation, et non d’une fourniture "clef sur porte" d’une programmation événementielle ou d’une simple location d’un espace public. Le choix des collaborations festivalières s’effectue donc au cas par cas, le Nova se réservant le droit de refuser certaines propositions dans un souci de préserver sa propre identité.

Parmi les manifestations déjà passées au Nova, citons des collaborations aussi différentes que les premières "Rencontres du Cinéma Vietnamien", le Forum "Droit Parole / Image", les rencontres mensuelles de Schieve Cinema, les 3 premières éditions de "Jonctions / Verbindingen" (festival multimédia), le "Kunsten FESTIVAL des Arts", la section "Anima 2000" du Festival du Dessin Animé de Bruxelles, les "Pink Screens" avec l’association Genres d’à côté un festival trans-genre depuis 2002 au Nova, "Urban Stories" avec Souterrain production... ou encore depuis 1998 jusqu’en 2007 "le 7ème parallèle", un festival polymorphe et radical sur l’étrange et l’insolite en coproduction avec l’équipe du Festival International du Film Fantastique de Bruxelles. Et enfin, l’ "Offscreen film festival" en collaboration avec Marcel vzw, reprenant en partie l’esprit du 7ème parallèle depuis 2008.

Mais le Nova désire aussi tisser des partenariats avec d’autres initiatives, plus alternatives et ce pas forcément à l’intérieur de ses murs (par exemple, le festival "PleinOPENair" qui se déroule chaque été en différents lieux de Bruxelles). Il organise aussi des soirées autour de labels, éditeurs ou diffuseurs indépendants sous le nom de "Micro-Evenings".



En été 1996, quelques mois avant la réouverture de l’ancienne salle du Cinéma Arenberg, abandonnée depuis 10 ans et réhabilitée en Cinéma Nova (destiné, au départ, à une existence de 2 ans), l’association Kino-Trotter organisait le "Cinéma Légumen" avec le soutien du Beursschouwburg. Trois weekends de cinéma en plein air sur un terrain vague du centre-ville, boulevard Emile Jacqmain, transformé provisoirement en potager par la "Fondation Légumen".
L’été suivant, le Cinéma Nova existait depuis 6 mois et fermait ses portes le temps de quelques weekends, renouvelant l’expérience de plein air du Cinéma Légumen. Mais en s’installant cette fois à la Place des Wallons, face à la gare de la Chapelle : c’était le "Cinéma de la gare".

C’est en 1998 que cette expérience estivale du Cinéma Nova, s’associant pour la première fois avec l’ASBL City Mine(d), devint le PleinOPENair. Un projet dépassant la dimension "foraine" du cinéma gratuit et de plein air, pour devenir un festival itinérant avec une véritable dimension urbaine. A travers une programmation estivale établie autour d’un ou de plusieurs sites ou quartiers bruxellois en devenir, d’espaces publics potentiels ou méconnus qui sont investis ponctuellement par le projet, cette action met en lumière une série d’enjeux urbanistiques et sociaux (mutations urbaines, problématiques du logement, de la rénovation, des bâtiments vides, travail sur les potentialités d’un site, sur l’espace public, sur la mémoire de la ville...).
Le PleinOPENair est un évènement festif et réflexif sur la ville. Dans un cadre et une ambiance insolites, sa programmation met en perspective les enjeux urbains liés aux sites visités et est une occasion de jeter des ponts avec d’autres acteurs et d’autres mobilisations citadines, tout en développant des pratiques créatives et leur expression dans l’espace public (celui-ci étant considéré dans une acception large : les murs de la ville, un journal, les ondes hertziennes, la rue, etc.). Et, ce faisant, à déconstruire les codes imposés dans le domaine du développement urbain, pour mieux faire place à l’imagination et favoriser la participation des habitants.
A travers l’investissement d’un site emblématique ou de plusieurs, le PleinOPENair tire des liens avec d’autres enjeux urbains. La méthodologie utilisée vise ainsi à rendre perceptibles et à décrypter les grands discours urbanistiques, ceux par exemple qui ont mené aux "catastrophes urbaines" à Bruxelles.

Voici quelques-unes des étapes déjà effectuées avec ce projet itinérant : le Quartier Maritime (Molenbeek), l’Ecole des Vétérinaires à Cureghem (Anderlecht), l’esplanade et les jardins de la Cité Administrative (Bruxelles), le Quartier Léopold (Ixelles), la place Gaucheret (Schaerbeek), la Caserne Prince Albert (Bruxelles), le Théâtre de Verdure (Bruxelles), l’impasse de la Tête de Boeuf (Bruxelles), la Tour Martini (Schaerbeek), Tour et Taxis (Molenbeek), l’esplanade du Parlement européen (Ixelles), la réserve naturelle du Moeraske (Evere), le Quartier Midi (Saint-Gilles), etc.

Depuis lors, le nouveau bâtiment du Théâtre National a remplacé le terrain vague qui avait accueilli le Cinéma Légumen. L’ASBL Recyclart a développé son projet dans la gare de la Chapelle. Le Beursschouwburg a été profondément rénové et transformé, son équipe modifiée...
Pendant 8 ans, le PleinOPENai. aura été une coproduction entre le Nova et City Mine(d), visitant de nombreux quartiers et sites bruxellois en pleine mutation urbaine et multipliant les collaborations avec des associations. En 2004, le temps d’un été, le projet s’est sédentarisé en s’installant à la Cité administrative de l’Etat, vidée depuis lors de ses occupants.

Entretemps, cela fera 10 ans en décembre 2006 que le Cinéma Nova aura ouvert ses portes.

L’accès à l’ensemble des activités est toujours entièrement gratuit, ce qui est rendu possible tant par l’aide de différentes instances subsidiantes que par l’organisation de l’évènement par des bénévoles.



Centré sur le cinéma bis, les films cultes, les productions B et Z... les nocturnes ou séances de minuit, proposent de déterrer quelques films politiquement incorrects, incontournables, inconnus, intransigeants, intarissables, inclassables, interlopes, intolérables, intrépides, inconcevables... "in-ce-que-vous-voulez", mais qui sont justement appréciés par le Nova parce que ces films "underground" deviennent avec le temps meilleurs comme le vin... excepté ceux qui ont définitivement tournés au vinaigre... quoique !

Déjà ingurgités :

Adios Almodovar ; Rocky Horror Picture Show + live gimmicks ; Nuit du cinéma bis dont Burke & Hare ; Evil Dead I + II ; Nuit du cinéma érotique fait de films anonymes et presentés par le Huitième Sous-Sol ; Vampyros Lesbos ; Deadly Weapons ; Glen or Glenda ; Plan 9 from Outer Space ; Death Race 2000 ; Braindead ; Night of the Living Dead ; Vanishing Point ; Day of the Dead ; Porno meets scenario Night with : the Bunny Caper (sexplay) & The Lickerish Quartet ; Les raisins de la mort ; Fascination ; Santa Sangre ; Cinderella 2000, Flesh Gordon ; Heat ; Score ; Bubbles Galore ; Soirée Hong-Kong avec : A Chinese Ghost Story, The Heroïc Trio, Full Contact ; Terror, Kung-fu, Sex & Rock’n’roll Night avec Angustia, Virgins of the 7 seas, This is Spinal Tap ; The Little Shop of Horror ; Cherry, Harry & Raquel ; Spoken Spooky Tour avec des lectures par Jack Sergeant & Julie Peasley ; Blaxplotation films avec : Friday Foster, Gordon’s War, Big Doll House, Spider Baby, Coffy, Foxy Brown, Shaft & The Wiz ; Underground Future Show with shock TV, Insight, Year 1999 A.D., Sins of the Fleshapoids, Tribulation’99 ; Bike to the Beat : part 1, Wheel freedom experience avec : She Devil’s on Wheels ; Scorpio Rising ; Hell’s Angels on Wheels ; part2, Tips and Trip avec : The Trip ; Drug Scare Film Show compilé par Jack Stevenson ; Blue Sunshine ; Reefer Madness ; 3 nocturnes Corman, Poe, Price avec : House of the Usher ; The Pit and the Pendulum ; The Raven ; True Gore ; Flaming Creatures ; Mala Noche ; Bucket of Blood ; Videodrome ; Western Side Stories avec : Way Out West, the Lucky Texan, Frankenstein’s Daughter meets Jesse James, Terror of Tiny Town, Cat Ballou, Flaming Star, Lust in the Dust ; Movie Gimmick Show présenté par Jack Stevenson + The Tingler + live gimmicks ; Africa Screams ; Female offensive avec : A Gun for Jennifer, Attack of the 50 Foot Women, Faster Pussycat, Kill, Kill... ; Final Frontier : Exile in Outer Space : Plan 9 from Outer Space, Journey to the Seventh Planet, Frankenstein meets the Space Monster ; Mad Science : The Final Programme, Super Inframan... et beaucoup d’autres...
Encore des noms ? Allez : Walerian Borowczyk, Joe Sarno, Jean-Jacques Rousseau, Larry Cohen, Joe Dante, Donald Cammell, David Cronenberg, Frank Henenlotter, Christian Marquand, Robert Fuest, Sidney Pink, Jodorowsky, Miike Takashi, Al Adamson, Suzuki Norifumi, Gaspar Noé...



Régulièrement depuis son ouverture, le Nova propose à des musiciens qui ne s’embarrassent pas de contraintes mercantiles, de tenter une expérience difficile mais enrichissante : celle de créer devant un public mélangé, amateurs de musique comme cinéphiles, la colonne sonore d’un film muet.

Il peut s’agir d’un travail de composition ou d’improvisation sur un film, comme de performances où sons et images se cherchent et se créent mutuellement... Cette formule a été appelée « Live Soundtracks » et est devenue l’une des spécialités du Nova. Et ce n’est pas tout à fait par hasard que des musiciens venus des quatre coins de l’Europe et même du monde s’y succèdent tour à tour...

En guise d’exemple, voici quelques noms d’artistes qui se sont frottés à la formule : The Ex (NL), Roof (US/UK/NL/F), Leonid Soybelman (Mold) ; Thomas Köner, Klangkriek, Felix Kubin, Melaena (D) ; People Like Us), Ted Milton & Blurt, Spaceheads, Caroline Kraabel (UK) ; Pierre Bastien, Sister Iodine (F) ; Kato Hideki, Taku Sugimoto (J) ; Matthieu Ha, Adult Fantaisies, Dada Camerata Viva, Aka Moon, Ice Cream Solution, Morgan/Sanders/Jacquemyn trio (B), Zu (It), etc. etc.

Cependant, le Nova accueille aussi des groupes ou des musiciens en solo sans pour autant qu’ils interagissent avec un film, parce que certaines musiques évoquent plus que ce que ne sauraient le faire des images.



L’Open Screen est une soirée gratuite consacrée à des films courts apportés aussi bien par des cinéastes autodidactes que des étudiants, voire même des professionnels, et ce sans aucune censure, exceptée que les films ou vidéos ne peuvent pas dépasser 15 minutes. Les copies peuvent être envoyées une semaine avant la séance au bureau du Nova. Contactez-nous : openscreen@nova-cinema.org !
Ces rendez-vous programmés dès le début au Nova sont devenus une institution à Bruxelles, des cinéastes de tout acabit, et même de l’étranger, profitant de cette unique occasion de montrer leurs créations sur grand écran et "risquer" de les partager avec un large public. Cette ouverture à des formes artistiques amatrices et artisanales ne s’avère pas vaine vu la stimulation croissante qu’elle engendre et le public qu’elle draine. L’"écran ouvert" continuera donc à être l’un des pôles de programmation du Nova.

Il a également été décliné sous le nom d’Ears Open : des séances d’écoutes collectives, dans la pénombre, de créations sonores.



Cineketje est un programme régulier qui apporte une touche d’enfance au Nova. Les enfants, mais aussi les adultes, peuvent y découvrir des films qui ne sont pas ou peu montrés dans les circuits traditionnels. Qu’il s’agisse de classiques ou de productions récentes, de films d’ateliers, amateurs ou de réalisations professionnelles, l’intention est de mettre les enfants en contact avec les divers genres et techniques du cinéma, ainsi qu’avec les thématiques habituellement traitées au Nova.

Cineketje entend créer un espace où petits et grands peuvent entrer en contact, d’une manière active et créative, avec les autres et le monde environnant au moyen du médium filmique. Si la salle de projection remplit naturellement ce rôle créatif d’incubateur, le bar de la salle fonctionne également comme espace de rencontre, où un goûter artisanal est offert à tous après les séances. Enfants et adultes peuvent y tenir leurs sens en éveil grâce aux livres et au matériel de cinéma, comme par exemple des zootropes ou des viewmasters, qui habillent le lieu durant Cineketje.

Programme de film avant tout, Cineketje explore néanmoins de temps à autre différentes disciplines artistiques dans leurs relations aux images. Des ateliers, en collaboration avec des artistes professionnels, sont aussi régulièrement organisés. Ils ont pour objectif de familiariser les enfants avec les diverses techniques d’expression : cinéma, animation, arts plastiques, musique... Les enfants peuvent ainsi réaliser leurs propres films, mais aussi découvrir ceux d’autres ateliers, puisque leurs réalisations sont montrées pendant les séances. De la sorte, une tribune est ainsi offerte aux artistes en herbe.

Programme polyglotte et résolument non-élitaire, Cineketje est ouvert et accessible aux enfants de tous âges et de tous milieux qui veulent découvrir quelque chose de différent, et s’efforce de présenter des films qui sont le riche reflet de la diversité des cultures à Bruxelles.



TV Nova était une case de programmation récurrente qui proposait de regarder la télévision au cinéma... Mais pas n’importe quelle télé !

Le Nova est actif sur la question des média télévisuels depuis plusieurs années. Il participe par exemple au collectif d’associations qui anime l’émission "Coup de pouce" sur Télé Bruxelles. (émission bruxelloise dédiée aux films d’ateliers) et est membre de la Coordination permanente des médias libres, initiée en France. Succédant aux Forums TV qui étaient organisés avec l’Association des Téléspectateurs Actifs, il a organisé de nombreuses sessions "TV Nova", consistant en moments de diffusion et de rencontres avec les animateurs de projets de télévisions libres, communautaires, locales ou pirates venues des quatre coins du monde. Il a notamment organisé en 2001 une rencontre internationale rassemblant plusieurs dizaines de structures de production légère cherchant à proposer, dans différents pays du monde, des alternatives à la télévision.
C’est dans ce cadre qu’a été initié par ailleurs un projet, auquel le Nova s’est associé, de Journal télévisé international des quartiers (regroupant des participants notamment d’Espagne, d’Irlande, de France, de Belgique ou encore du Vénézuela etc.).

D’autre part, le Nova met en avant des œuvres qui, bien qu’ayant été diffusées un jour ou l’autre sur le petit écran, ont été oubliées ou sont passées inaperçues. Et propose de découvrir des émissions inédites parce que se démarquant de la norme, parce que activistes, parce que ne se préoccupant pas de rentabilité, parce que produites par de petites structures qui n’ont pas accès au "médium de masse"

TV Nova n’est donc ni une chaîne payante (l’entrée est souvent gratuite), ni une télé commerciale (pas de pubs, ni de talk-shows), mais un service public de salubrité mentale !