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AVANT-PREMIÈRES

Comme tous les deuxièmes vendredis du mois, Donald Leek attend Beryl, un sosie de Julie Andrews, avec laquelle il passe des nuits de luxure dans un bain de crème glacée. Mais, avant qu’elle n’arrive, Donald doit se débarrasser des restes de Monsieur Azam, désormais ex-patron de son restaurant indien favori, qui a eu l’outrecuidance de ne pas lui envoyer de carte de voeux cette année. Cependant, il est dérangé par deux évangélistes skinheads, qui répandent la Bonne Parole à coups de boule. Or, Donald s’étant par trop écarté du droit chemin, ils doivent se rendre à l’évidence que seul un miracle est à même d’amener ce noir mouton à rejoindre le troupeau. Les skins du Seigneur font donc appel à Trevor, réincarnation du Christ sur Terre qui bien que Black et arborant une afro effroyable démontre ses pouvoirs en marchant sur l’eau de la baignoire de Donald ! Cuttwell a dû abuser de substances illicites lors de la rédaction de ce scénario où l’on croise aussi un millionnaire à un testicule, une star du porno et le pendant anglais de Sacha Distel ! Un film tourné en vidéo, un peu comme ces pièces télévisées des incontournables Monthy Python.

13.03 > 20:30 + 14.03 > 18:30


Décidément, le trekking en forêt est très à la mode au cinéma. Ainsi, après les trois américains décervelés qui, incapables de lire une carte, passent leur temps à pleurer devant l’objectif leur cam DV ce sont cette fois cinq biologistes suédois qui partent, sacs au dos, dans les bois. Certes, ceux-ci ont déjà eu la bonne idée de prendre leurs neurones avec eux. Et, qui plus est, ils ont une raison valable de s’aventurer dans cette nature si hostile aux citadins : ils viennent observer la reprise de l’activité biologique d’une zone incendiée quelques années plus tôt. Mais, leur campement à peine installé, ils découvrent que leurs prélèvements d’échantillons ne se feront pas dans des conditions idéales... Les Suédois ne sont habituellement pas d’un naturel chauvin. Et donc, quand leur presse déclare, unanime, que "The Unknown" surpasse en tous points "Blair Witch Project", on est bien enclin à les croire. Certes, l’entreprise n’a rien de surhumain, vu la qualité du produit marketing ricain gonflé à l’hélium. Enfin ! Au moins il paraît que la peur et l’angoisse n’y naissent pas uniquement d’un secouement frénétique de la caméra...

14.03 > 20:30


En quarante bonnes années d’existence, Lubos Urna s’est forgé sa propre petite philosophie sur les femmes. Et sur les lits. Les femmes : les maîtresses du monde, les reines d’une société où les hommes se taillent par la porte de derrière, dès que la moindre responsabilité risque de les confronter à leur propre nullité congénitale. Les lits : le centre de la vie. On y vit, on y meurt, on y est conçu (dans la plupart des cas), on s’y cache, on y rêve. Bref, sans lit et le temps qu’il y passe, l’être humain ne serait pas ce qu’il est. Mais, maintenant que Lubos vient de quitter, pour la dernière fois, son cher plumard, il se retrouve dans un entre-monde entièrement dominé par les femmes. Histoire de voir si sa théorie tient la route... Désigné par son auteur même comme une porno-tragédie, le premier film d’Oskar Reif s’inscrit bien évidemment dans la tradition absurde tchèque. Ancien documentariste pour la télévision, Reif cisèle sa première fiction avec un excellent sens du timing et un humour assez noir. De plus c’est Igor Luther ­ chef op’ attitré de Wajda, Robbe-Grillet et Schlöndorf ­ qui signe en prime son magnifique Scope noir et blanc.

15.03 > 18:30 + 22.03 > 20:30


Bienvenue dans le plus grand parc naturel au monde pour hommes de Néanderthal. Bienvenue dans un territoire où les lois darwiniennes de l’évolution des espèces ont oublié de s’appliquer ! Bienvenue dans une ville qui résonne au son des perlouses et des refoulements de goulot de vieux vicelards : plongée en permanence dans l’odeur des dessous de bras putrides de papys continuellement en nage. Bienvenue à Palerme, Sicile. Daniele Ciprì et Franco Maresco aiment pourtant beaucoup leur ville dans laquelle ils sont tous les deux nés. Mais ils l’aiment d’un amour vachard, préférant résolument le bon coup de fouet à la caresse tafiole. Pas vraiment habitués à jouer les conformistes, comme on avait déjà pu le remarquer dans leur précédent opus : "Toto who lived twice", les deux réalisateurs préféreront toujours rendre compte d’une humanité revêche et mal embouchée, d’une humanité cradingue et complètement déconnectée, que de s’engouffrer dans la continuelle description des affres de la vie bourgoise.

15.03 > 20:30


Arvid se fait plaquer par sa femme qui lui reproche simplement d’être un con fini. Effectivement, Arvid n’est qu’un simple employé de banque dont la vie est bien loin d’être palpitante. Hors, voilà que du jour au lendemain, il devient le héros du JT, arrêtant un braqueur de banque à coups de raquette de tennis. Cependant, il se trouve aussi que le braqueur en question tentait tant bien que mal de faire vivre sa famille, qui, du coup, se retrouve sans ressources. Histoire de se faire bien voir par sa conscience, Arvid décide de réparer les pots cassés en retrouvant son frère qu’il n’a plus vu depuis que celui-ci s’est mis à batifoler dans les jardins de l’illégalité et dont la devise est en gros que la morale pourrait tout aussi bien être du côté des chinois qui mangent du chien... Un thriller d’action loufoque qui a valu à Lasse Spang Olsen d’être premier au Box Office en son pays, le Danemark. Il est d’ailleurs d’ores et déjà en train de préparer une préquelle et un remake hollywoodien de cette histoire de malfrats pas très sérieuse mais bien divertissante.

http://www.inchinatheyeatdogs.com/

16.03 > 18:30 + 20.03 > 20:30


Johnny, coursier dans le Nord de Londres, fantasme sur les gangsters de son quartier. C’est que le costard taillé sur mesure et les bagouses en or à chaque doigt des caïds locaux passent tout de suite pour le summum du glamour. Johnny se décide donc à entrer, par l’intermédiaire de son copain d’enfance Jude, dans la bande à Ray Kreed. Mais, à son grand désespoir, cette bande passe plus de temps au karaoké ou à causer chiffons autour d’une mousse qu’à racketter les commerçants du coin. Histoire de mettre un peu d’ambiance dans ces mornes journées, Johnny s’en va donc titiller la susceptibilité d’un gang concurrent, histoire que les flingues sortent enfin de leurs fourreaux. Sous ses faux airs de comédie noire bien ficelée, "Love, Honour & Obey" se révèle être aussi un exercice qui frise l’expérimental. Bien que basées sur un script relativement strict, la plupart des scènes du film sont en effet improvisées. Résultat : le rire et la violence explosent dans les moments les plus inattendus du film qui se structure comme une succession de morceaux de bravoure. Et comme une accumulation de performances d’acteurs plutôt hallucinantes.

http://www.lovehonourandobey.com/

16.03 > 20:30 + 22.03 > 18:30


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