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AVANT-PREMIÈRES

Eboueur de son état, Damien la trentaine, célibataire, taiseux, pas du tout sûr de lui trouve un jour un cadavre sur la décharge où il travaille. Plus inquiétant, il découvre à côté de celui-ci un couteau : le sien. Il subtilise cet indice pour le moins compromettant et décide de rechercher luimême l’assassin, histoire de se faire disculper. Mais, les meurtres se poursuivent, toujours avec un élément direct qui le relie à lui. Comment alors ne pas douter ? Un film noir français rare pour ce cinéma qui a plutôt tendance à dénigrer les films de genre un thriller aux remugles malsains à la Elroy, aux situations acerbes à la "Seul contre tous" avec d’ailleurs l’apparition clin d’oeil de l’excellent Philippe Nahon - chaque acteur ayant pour ainsi dire une gueule. Un film "nouvelle génération" aussi, en Scope noir et blanc, aux effets de montage décalés, à la musique originale composée par des groupes comme Lofofora, Oneeyed Jack ou Hint. Un premier film enfin, "honnête" comme l’aime à dire son réalisateur Yvan Gauthier, ex-créateur de clips.

http://www.sriracha-sauce.com/

17.03 > 18:30 + 18.03 > 20:30


Roman vient de braquer une banque, et décide de se planquer dans le décor paisible d’un petit village de la campagne helvète. A peine arrivé à l’hôtel du dit village, il découvre, mollement affalée dans la baignoire de sa chambre, le corps inerte d’une gamine baillonée. Ne pouvant prévenir les autorités vu son statut, il décide de se débarrasser de cet encombrant cadavre. Ainsi, le lendemain, à l’aide d’une grosse valise à roulette, et en pleine journée, il finira par jeter la fillette dans la cave d’une pompe à essence un peu en dehors du village et à l’insu de tous. Mais, voilà que sur le chemin du retour, il croise la jeune fille, bien vivante... Mathieu Seiler s’appuie ici sur le conte du Petit Chaperon Rouge pour développer un scénario qui nous plonge dans une ambiance de chasse aux sorcières moderne et où la mémoire tant du "héros" que du spectateur est mise à rude épreuve. Esthétiquement tenu, "Orgienhaus" fait en effet découvrir un univers pour le moins originale, à l’atmosphère surréaliste énigmatique, tel un conte de fées qui n’aurait d’autre signification que celle d’une immémoriale cabale...

http://www.orgienhaus.ch/

19.03 > 20:30


Magicien de formation, Simon ­ incarné par l’impressionnant Péter Andorai ­ se fait une réputation internationale lorsque la police parisienne fait appel à son savoirfaire pour résoudre une délicate affaire de meurtre. Mais, sa célébrité attise la jalousie de ses collègues. L’un d’eux lui propose donc un défi : tenter l’un des tours les plus dangereux jamais réalisés par Houdini, qui n’était pourtant déjà pas du genre à se contenter de faire apparaître des lapins blancs. Simon devra rester trois jours dans un cercueil, enterré vivant ! Simon "Le mage" est le premier gnostique connu. Né en Samarie au premier siècle de notre glorieuse ère, il rejoignit les rangs de la Chrétienté qui, à l’époque, croupissait encore dans les tréfonds du hit-parade des religions à la mode. Très vite, il se détache de la nouvelle croyance et finit même par la combattre. Il fit alors le voyage jusqu’à Rome pour se mesurer à Saint Pierre et faire la démonstration de ses pouvoirs. Pourquoi cet étalage gratuit de culture ? Tout simplement parce que le film d’Ildiko Enyedi est une adaptation, très libre et replacée dans l’époque contemporaine, de cet épisode biblique.

21.03 > 18:30 + 24.03 > 20:30


Les six membres de "A Few Good Men" ­ aux noms communs de Hye-jin, Sun-ae, Jung-wook, Mi-ryung, Se-hoon et Hyun-joon forment un groupe d’amis et amies inséparables qui passent leurs soirées à refaire le monde, à grandes ingurgitations de substances plus ou moins identifiées. Mais quand Hye-jin ramène un nouveau membre, répondant au doux nom d’Eun-ju, leurs relations vont perdre de leur joyeuse insouciance. Le groupe finira par se séparer, chacun allant réaliser ses rêves d’étudiant. Deux ans plus tard, Sun-ae revient des EtatsUnis pour apporter la bonne nouvelle du décès prochain de chacun d’entre-eux ! Très en forme actuellement, le cinéma sud-coréen n’hésite plus à aller provoquer le cinoche américain sur son propre terrain : le "slasher" étudiant. "Nightmare" se veut innovant, autant pour le cinéma fantastique coréen, que pour le genre lui-même. Ainsi, le film tirerait son angoisse non pas d’une exploitation de la claustrophobie mais, justement, de l’agoraphobie, puisque les meurtres se perpétuent cette fois dans des lieux ouverts et publics, c’est-à-dire où personne ne peut se cacher ! Brrr...

21.03 > 20:30


Vous avez laissé l’hémisphère gauche de votre cerveau à la maison ? Tant mieux puisqu’il n’est pas forcément nécessaire pour voir "Subconscious Cruelty". Structuré comme un rêve à partir de différents sketches, il nous raconte certes bien quelque chose : l’homme, rien que cela. Religion, créativité, famille, perversions diverses, ce film farfouille l’être humain dans tout ce qui le fonde, décortique ses illusions, son inconscient et surtout ses viscères. On l’aura compris, "Subconscious Cruelty" est un de ces films qui font toujours un peu craindre pour la santé mentale de leur auteur et à postériori celle du spectateur... Mélangeant des périodes plus narratives à de pures moments surréalistes, ce film biscornu reflète aussi d’une certaine manière sa confection, dont on dira, par euphémisme, qu’elle a été chaotique : six ans et demi de tournage, une partie du négatif dérobé, son auteur arrêté à une douane avec sa copie pour perversité, original caché sous un faux titre pour le préserver de la censure,... pour finir sur l’écran du Nova à minuit, un jeudi... Il n’a décidemment pas eu de chance ce film, aussi tordu qu’il soit !

22.03 > 24:30


son village natal. La monotonie ambiente le pousse bientôt à rejoindre son frère à St-Pétersbourg. Nanti du titre de tueur à gages, celui-ci semble mener la belle vie. Bien que faiblement impressionné par les conditions de vie de son frère, Danila devra bientôt lui prêter main forte et Ce Taxi Driver russe (allusion que Balabanov ne renie pas) fut un succès commercial immédiat. Bien loin de Jours heureux et Des monstres et des hommes, Balabanov offre, ici, une oeuvre diamétralement opposée quoique personnelle.suivre sa voie. Ce Taxi Driver russe (allusion que Balabanov ne renie pas) fut un succès commercial immédiat. Bien loin de Jours heureux et Des monstres et des hommes, Balabanov offre, ici, une oeuvre diamétralement opposée quoique personnelle.

http://www.american-nightmare.com/

23.03 > 18:30


Comme tout bon Américain qui se respecte, Benny est complètement paumé dès qu’il met un pied hors de son pays. Ainsi, arrivé à Liverpool pour négocier l’achat d’oeuvres d’art, il se retrouve dans une ville labyrinthique où le simple fait de trouver un hôtel se transforme en véritable épreuve. Après avoir enfin trouvé la dite bâtisse, mais aussi sa chambre, Benny décide d’aller manger un bout au restaurant de l’hôtel. Là, il rencontre Frank, lui aussi négociant d’art, et unique occupant du lieu. Après plusieurs heures d’attente, ils décident de partir à la recherche d’un autre endroit pour satisfaire leur faim, une quête à travers métros, bus, taxis et même ferry qui les emmènera de l’Amérique du Sud à Paris tout en passant par Hong-Kong. Acteur (on l’a vu dans "Perdita Durango" et ici dans le rôle de Frank), scénariste (de "Las Vegas Parano", entre autres) et réalisateur-culte ("Repo Man", "Sid & Nancy" et "Highway Patrolman"), Alex Cox traite ici, à travers l’allégorie, du village global. Ses personnages, aux déplacements faciles mais perdus, sont en effet des sortes de zombies dérisoires, toujours entre deux mondes...

23.03 > 20:30 + 24.03 > 18:30


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