KUROSAWA

Le cinéaste iconoclaste japonais Kiyoshi Kurosawa, 45 ans, tourne avec fougue depuis plus de vingt ans. Sa filmographie compte une vingtaine de films (hormis ses activités super-8 séminales) -parmi lesquels : pornos soft, polars, films d’épouvantes, de yakuzas, comédiestournés la plupart avec des budgets dérisoires et en un temps record. Il ne fut révélé en Europe qu’en 1997, lors de la présentation de Cure. Depuis, il n’a de cesse de confirmer sa réputation de cinéaste culte résolument underground avec des films tels Charisma, Ko-rei. Son univers est peuplé de phénomènes "irrationels" ou "paranormaux" et la nature dans son "organicité" finit toujours par y reprendre ses droits sur la culture ou les codes sociaux. Ses films relatent l’histoire d’hommes et de femmes qui, à partir d’un événement particulier, voient leur système de valeurs complètement perturbé et leur identité remise en question de fond en comble. Le drame peut donner aux personnages l’impression de devenir fous et il les oblige à une mutation radicale et sans espoir de retour.

"Eyes of the Spider" et "Serpent’s Path" relatent tous deux le désir de vengeance d’un homme suite à l’assassinat de sa fille par un gangster, mais le ton est sensiblement différent. Ils ne sont narrativement pas liés mais la vision de l’un influe sur la perception du second. Le protagoniste principal des deux films est interprété par le même acteur : Shoh Aikawa. "Serpent’s Path" est un film de gangsters obscur presque classique, truffé de scènes extrêmes de torture et de violence. Une oeuvre nihiliste, un regard acerbe sur l’homme et ses destinées. Dans "Eyes of the Spider", au contraire, le récit est raconté sur un mode absurde, avec yakuzas en roller skates et parrain paléontologue. Après investigations, Niijima tue le meutrier de sa fille et l’enterre. Il retourne à sa vie domestique, auprès de son épouse aimée, mais leur relation ne sera plus jamais la même. Ensemble, "Serpent’s Path" et "Eyes of the Spider" forment l’oeuvre la plus aboutie de Kurosawa ; une réflexion des plus subversives sur la violence et la vengeance. 

"Eyes of the Spider" et "Serpent’s Path" relatent tous deux le désir de vengeance d’un homme suite à l’assassinat de sa fille par un gangster, mais le ton est sensiblement différent. Ils ne sont narrativement pas liés mais la vision de l’un influe sur la perception du second. Le protagoniste principal des deux films est interprété par le même acteur : Shoh Aikawa. "Serpent’s Path" est un film de gangsters obscur presque classique, truffé de scènes extrêmes de torture et de violence. Une oeuvre nihiliste, un regard acerbe sur l’homme et ses destinées. Dans "Eyes of the Spider", au contraire, le récit est raconté sur un mode absurde, avec yakuzas en roller skates et parrain paléontologue. Après investigations, Niijima tue le meutrier de sa fille et l’enterre. Il retourne à sa vie domestique, auprès de son épouse aimée, mais leur relation ne sera plus jamais la même. Ensemble, "Serpent’s Path" et "Eyes of the Spider" forment l’oeuvre la plus aboutie de Kurosawa ; une réflexion des plus subversives sur la violence et la vengeance.