prog: 122
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FICTIONS

L’histoire d’une danseuse nudiste allemande dans le Berlin des années vingt, qui fascina et provoqua le public avec sa danse du vice, d’extase et de l’horreur. Sa vie de débauche, inclus drogues et bisexualité, fait qu’on l’afficha comme le symbôle de la chute des valeurs traditionnelles allemande de l’aprés-guerre. Elle mourut en 1928 à l’âge de 29 ans. La réussite de Rosas von Praunheim est d’avoir sorti son héroïne du contexte historique et de la transposer au présent en racontant de manière fragmentée la biographie de Anita Berber à partir d’un personnage délirant qui s’identifie à la danseuse excentrique. Internée dans un hôpital psychiatrique, suite à un striptease donné dans la principale avenue du Berlin occidental. La "folle" est magistralement interprétée par Lotti Huber l’actrice fétiche de von Praunheim. Une satire grotesque, à l’image du cinéma muet expressionniste.

31.10 > 22:00 + 04.11 > 22:00


Satajit Ray nous dresse le portrait de Mir et Mirza, deux aristocrates soucieux de leur plaisir, particutièrement passionnés par les échecs, dans l’Inde du XIXème siècle. Deux personnages apolitiques dans un pays colonisé par l’Angleterre. Par ce film, Ray rejoint "Le Salon de Musique" qu’il réalisa vingt ans plus tôt, en y ajoutant cette fois la couleur (une première pour lui), en y rehaussant la splendeur des Palais d’antan, mais surtout en y mettant en avant la culture musulmane indienne. "Les joueurs d’échecs" est son premier film en langue hindi. Le film présente plusieurs scènes de danse Kathak ( danse traditionnelle du nord de l’Inde ) qui, dans le film, reflètent les différences de classes sociales en Inde. Chorégraphié par un des maîtres de la danse indienne Birju Maharaj et dansé par Saswati Sen ; la musique du film fût supervisée par Ray lui-même et le parolier, Reba Muhuri.

+

Synopsis / Catharsis
Alexandre Perigot, Fr, 1998, 4’, sans dial, video

"J’ai demandé à plusieurs personnes de rejouer leurs séquences de jeux vidéo préférés accompagnées d’effets spéciaux de la télévision et du cinéma." (A. Perigot). "Complètement ouf !" : Ils assaillent un pote, un frère, une amie, l’embrassent. La scène se passe à Aubervilliers, à deux pas d’une cité dite "difficile". Le spectacle n’a duré que quatre minutes : du feu, des coups de canon, des cris, des bagarres... Au point que les pompiers, alertés par les habitants de la cité en face, ont débarqué.

25.10 > 22:00


De 1971 à 1986, Derek Jarman filmait une sorte de journal intime. Glitterbug est constitué d’une partie de ces enregistrements super-8, un format qu’il a beaucoup expérimenté, montés de sorte qu’ils rendent alternativement une impression de beauté éphèmère ou celle d’une "borderline" proche de l’agressivité et de l’intransigeance. Le film est une vision unique de la vie personnelle et professionnelle du réalisateur, mais aussi le témoin interne de cette période punk gay des années 70 et 80, dont l’ambiance est sous-jacente dans les autres films de Derek Jarman. Glitterbug aborde certainement davantage la question du rythme et du montage des images que celle de la danse à l’écran. Le film est une évocation : au-delà de ce qui est montré, c’est une ambiance, un sentiment par rapport à une époque (pendant laquelle le tatchérisme sévit) que l’on perçoit. Film abstrait et fragmentaire par excellence, parfois beau, surtout puissant lorsque l’on connaît Derek Jarman, son époque ou son travail. La bande son a été réalisée par le célèbre et reconnu Brian Eno, et rajoute au plaisir.

+ Bad Mood Woman (cfr Compil Express Yourself)

Le 21/10 : + Kill Kill Choregraphy

18.10 > 22:00


De 1971 à 1986, Derek Jarman filmait une sorte de journal intime. Glitterbug est constitué d’une partie de ces enregistrements super-8, un format qu’il a beaucoup expérimenté, montés de sorte qu’ils rendent alternativement une impression de beauté éphèmère ou celle d’une "borderline" proche de l’agressivité et de l’intransigeance. Le film est une vision unique de la vie personnelle et professionnelle du réalisateur, mais aussi le témoin interne de cette période punk gay des années 70 et 80, dont l’ambiance est sous-jacente dans les autres films de Derek Jarman. Glitterbug aborde certainement davantage la question du rythme et du montage des images que celle de la danse à l’écran. Le film est une évocation : au-delà de ce qui est montré, c’est une ambiance, un sentiment par rapport à une époque (pendant laquelle le tatchérisme sévit) que l’on perçoit. Film abstrait et fragmentaire par excellence, parfois beau, surtout puissant lorsque l’on connaît Derek Jarman, son époque ou son travail. La bande son a été réalisée par le célèbre et reconnu Brian Eno, et rajoute au plaisir.

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Kill Kill Choregraphy
Alexandre Perigot, Fr, 1996, 4’, sans dial, video

"J’ai demandé à plusieurs personnes de mimer leur propre mort devant une caméra."

Le 18/10 : + Bad Mood Woman (cfr Compil Express Yourself)

21.10 > 20:00


’The Gold Diggers’ est une oeuvre de science-fiction, féministe, imprévisible jusqu’au bout. Ce film repose sur une narration non-linéaire et le passage de lieux en lieux. Tournés en noir et blanc, certains plans subliment l’histoire. Céleste, une employée de banque, s’interroge sur la signification des copies qu’elle remplit chaque jour pour son employeur. Elle est ainsi confrontée au chauvinisme machiste de son patron, mais finit par découvrir que l’or est la clé du mystère. En même temps, une jeune actrice de films ’B’ et ’X’, Ruby (Julie Christie), s’interroge sur ses origines. Elle rencontre Céleste, qui découvre le rôle que Ruby joue dans ses films et l’image qu’elle renvoie et sert. A 20 ans, la réalisatrice avait déjà réalisé de nombreux courts-métrages et faisait partie de la London Filmmakers Cooperative. Ensuite, elle fondait sa propre troupe de danse et se lançait dans la chorégraphie, mélangeant performance de danse, films et autres médias. Dans ’The Gold Diggers’, Sally Potter met de côté les conventions cinématographiques, ce qui lui valu aussi bien des admirateurs que des détracteurs. Elle rejoindra par la suite un cinéma moins expérimental et plus narratif avec ’Orlando’, ’La leçon de tango’,Š ’The Gold Diggers’ est un de ses premiers longs-métrages.

Le 3/11 : + "Kill Kill Choregraphy"

11.11 > 20:00


’The Gold Diggers’ est une oeuvre de science-fiction, féministe, imprévisible jusqu’au bout. Ce film repose sur une narration non-linéaire et le passage de lieux en lieux. Tournés en noir et blanc, certains plans subliment l’histoire. Céleste, une employée de banque, s’interroge sur la signification des copies qu’elle remplit chaque jour pour son employeur. Elle est ainsi confrontée au chauvinisme machiste de son patron, mais finit par découvrir que l’or est la clé du mystère. En même temps, une jeune actrice de films ’B’ et ’X’, Ruby (Julie Christie), s’interroge sur ses origines. Elle rencontre Céleste, qui découvre le rôle que Ruby joue dans ses films et l’image qu’elle renvoie et sert. A 20 ans, la réalisatrice avait déjà réalisé de nombreux courts-métrages et faisait partie de la London Filmmakers Cooperative. Ensuite, elle fondait sa propre troupe de danse et se lançait dans la chorégraphie, mélangeant performance de danse, films et autres médias. Dans ’The Gold Diggers’, Sally Potter met de côté les conventions cinématographiques, ce qui lui valu aussi bien des admirateurs que des détracteurs. Elle rejoindra par la suite un cinéma moins expérimental et plus narratif avec ’Orlando’, ’La leçon de tango’,Š ’The Gold Diggers’ est un de ses premiers longs-métrages.

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Kill Kill Choregraphy
Alexandre Perigot, Fr, 1996, 4’, sans dial, video

"J’ai demandé à plusieurs personnes de mimer leur propre mort devant une caméra."

03.11 > 20:00


Pina Bausch, chorégraphe allemande, pourfendeuse des académismes, est pourtant à la tête d’une des plus grandes écoles de danse nouvelle. Elle crée le scandale dès ses débuts en ouvrant une brèche novatrice dans les arts de la scène, s’inspirant d’une tradition théâtrale imagino-sociale radicale allemande. Son concept de danse-théâtre se retrouve dans ce premier film qui est un collage de scènes évoquant des personnages à la fois reconnaissables, à la fois hors-catégories. "La plainte de l’impératrice" est une présentation de personnages féminins, hommes et femmes, les plus incongrus : travesti dénudé dans un café, employée de bureau assise au milieu d’un boulevard, cow-girl perdue dans la natureŠ Les impératrices sont des moutons noirs perdus au milieu des blancs. Le film est envoûtant de par son rythme. La mise-en-scène, quant à elle, est à la fois visionnaire et réaliste. S’inspirant de mythes et d’images reconnaissables et dénonçant les revers de ceux-ci. "Il faut apprendre à être touché par la beauté, par un geste, un souffle, pas seulement par ce qui est dit et dans quelle langue : percevoir indépendamment de ce que l’on "sait"." (Pina Bausch).

08.11 > 20:00 + 10.11 > 20:00


Pakeezah

Coeur pur

Film-culte, tourné en ourdou, qui a fait la renommée du réalisateur Kamal Amrohi, est une célébration nostalgique d’une époque révolue. Ce grand film d’amour est avant tout un hymne à la tradition poétique, musicale et dansée indo-musulmane du nord de l’Inde, des divertissements des cours princières -mongholes en particulier- puis des maisons des "tawaifs" (chanteuses- danseuses-courtisanes). Lucknow fut un centre brillant, aux XVIII-XIXe siècle de la danse ’nautch’ (appelée ainsi par les colons britanniques), combinant les traditions hindoues et musulmanes. C’est l’histoire de deux générations de courtisanes où la danseuse Nargis, interprétée par la célèbre actrice Meena Kumari, rêve d’echapper à sa condition et épouse un aristocrate. Le mariage n’est pas reconnu par la familleŠ Nargis meurt, laissant une petite fille qui devient à son tour une courtisane. Elle-même s’éprend d’un homme d’un milieu aisé. Leur union ne sera consentie qu’à la découverte des origines nobles de la jeune fille.

Le 19/10 : + Synopsis/Catharsis

26.10 > 22:00


Pakeezah

Coeur pur

Film-culte, tourné en ourdou, qui a fait la renommée du réalisateur Kamal Amrohi, est une célébration nostalgique d’une époque révolue. Ce grand film d’amour est avant tout un hymne à la tradition poétique, musicale et dansée indo-musulmane du nord de l’Inde, des divertissements des cours princières -mongholes en particulier- puis des maisons des "tawaifs" (chanteuses- danseuses-courtisanes). Lucknow fut un centre brillant, aux XVIII-XIXe siècle de la danse ’nautch’ (appelée ainsi par les colons britanniques), combinant les traditions hindoues et musulmanes. C’est l’histoire de deux générations de courtisanes où la danseuse Nargis, interprétée par la célèbre actrice Meena Kumari, rêve d’echapper à sa condition et épouse un aristocrate. Le mariage n’est pas reconnu par la familleŠ Nargis meurt, laissant une petite fille qui devient à son tour une courtisane. Elle-même s’éprend d’un homme d’un milieu aisé. Leur union ne sera consentie qu’à la découverte des origines nobles de la jeune fille.

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Synopsis/Catharsis
Alexandre Perigot, Fr, 1998, 4’, sans dial, video

"J’ai demandé à plusieurs personnes de rejouer leurs séquences de jeux vidéo préférés accompagnées d’effets spéciaux de la télévision et du cinéma." (A. Perigot). "Complètement ouf !" : Ils assaillent un pote, un frère, une amie, l’embrassent. La scène se passe à Aubervilliers, à deux pas d’une cité dite "difficile". Le spectacle n’a duré que quatre minutes : du feu, des coups de canon, des cris, des bagarres... Au point que les pompiers, alertés par les habitants de la cité en face, ont débarqué.

19.10 > 22:00


The Institute Benjamenta

or this dream that people call human life

Adapté de l’écrivain Robert Walser (en qui Kafka disait avoir trouvé un maître), "L’institut Benjamenta" conte la plongée d’un jeune imbécile appelé Jakob, dans le monde mystérieux des apprentis-domestiques d’un Institut aux pratiques autoritaires. Dans ce théâtre claustrophobique du "rêve que les gens appellent la vie", les pensionnaires tranquillement lobotomisés à force d’inculquer encore et toujours la même leçon déambulent comme des fantômes dans d’interminables couloirs

Filmant comme d’autres peignent, par couches successives et dans un noir et blanc poudreux, les frères Quay ont aussi conçu "L’institut Benjamenta" comme un voyage sonore pourtant presque sans paroles où foisonnent bruits et murmures ; bribes d’allemand, d’anglais, de français ou d’italien. Ces frères jumeaux du cinéma anglais, mieux connus pour leurs courts métrages d’animation utilisant des marionnettes, effectuent ici leur première incursion dans le monde du long métrage et de l’image réelle. Fidèle au bricolage inventif et à l’imaginaire surréel qui caractérisent leur œuvre, le résultat est un film impressionniste, impressionnant et qui ne connaît probablement rien de comparable

Mais quel rapport avec la danse, vous direz-vous ? Cet OVNI cinématographique ayant pour personnage principal une école de majordomes, réussit l’improbable alchimie entre cinéma expérimental, théâtre, photo, animation et danse (voir notamment le magnifique ballet des serveurs). Ici, les moindres mouvements signes ou autres gestes mécaniques qui émaillent le film, prennent une dimension toute particulière. Fable cruelle et ironique, ou chronique d’une folie extraordinaire, "L’institut Benjamenta" est en tout cas une formidable chorégraphie de l’ordre et de la servitude.

Le 02/11 : + "The Very Eye of Night" (cfr Compil#1)

02.11 > 22:00 + 10.11 > 22:00


squelettes/rubrique-3.html
lang: fr
id_rubrique: 126
prog: 122
pos: aval