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ARGOS FESTIVAL

Chaque année le argos festival propose un podium pour diverses formes d"expressions artistiques dans le domaine des arts audiovisuels. Cette année le festival sera réparti sur six lieux du centre de Bruxelles : argos, le Musée du Cinéma, Recyclaert, Matrix Art Project (MAP), le ABclub et le Cinéma Nova. Au Cinéma Nova sera proposée la programmation internationale : des rétrospectives et des programmes thématiques.
"The World seen through nomadic I"s", le plus important des programmes thématiques, est composé par la curatrice canadienne Laura U. Marks. Le sujet en est la donnée autobiographique dans les oeuvres de cinéastes ou de vidéastes du tiers monde, de la diaspora, ou qui font partie de minorités ethniques. Un deuxième programme thématique, Œ1+1=1", est réalisé par le curateur français Brent Klinkum. Il s"agit du couple ou du duo en relation à l"autobiographie. ŒDeux Je font-ils un nous ?" en est le sous-titre pointu.
Aux côtés de l"autobiographique, il y a les rétrospectives, films et vidéos, de quatre artistes exceptionnels, connus surtout dans le monde des arts plastiques. Sera proposé un aperçu en quatre parties du vidéaste canadien, Steve Reinke, dont le travail fait une large part au langage. Les autres artistes dont le travail recevra une attention particulière sont la Finlandaise Eija-Liisa Ahtila, l"Israélien Uri Tzaig et l"Allemand Christian Jankowski.
Laura U. Marks, Brent Klinkum, Steve Reinke et Christian Jankowski seront présents lors du festival pour présenter leur travail ou leur programmation. A l"occasion du festival paraîtra un catalogue avec les descriptions des divers programmes, ainsi que des essais, entre autres de Laura U. Marks, Brent Klinkum, Wouter Koelman (sur Eija-Liisa Ahtila), Edwin Carels (sur Uri Tzaig) et Ivanmaria Vale (sur Christian Jankowski). Des informations détaillées sur le festival sont disponibles sur www.argosarts.org.
Info et réservation : argos, werfstraat 13 rue du chantier, 1000 B tel. 02 229 00 03 fax 02 223 73 31 info@argosarts.org



Pendant toute la durée du festival Argos (du 19 au 26/10), une collection de films liés à cette programmation sera visionnable sur deux moniteurs accessibles pendant et après les séances, dans le foyer du Nova.



Laura U. Marks (Canada) > 19/10 - 20:00
Steve Reinke (Canada) > 19/10 - 22:00
Brent Klinkum (France) > 25/10 - 20:00



La curatrice canadienne Laura U. Marks a composé le plus important programme du volet film et vidéo du festival. Une série de quatre programmes comprend des ¦uvres sur des gens naviguant entre différentes cultures. Les programmes mettent en avant la plus difficile des migrations : celle du Tiers-Monde vers les pays industrialisés, de la pauvreté vers la richesse, du sud vers le nord. L"absence d"attaches à un lieu précis résulte en un individualisme qui n"empêche pas le développement d"une identité mais au contraire en constitue l"origine. L"individu nomade constitue ainsi le carrefour des multiples réseaux culturels : en mouvemement constant, il se redéfinit par une connaissance active des conditions locales.
Cette série montre comment les cinéastes du Tiers-Monde consacrent le genre autobiographique à l’histoire collective et non pas, comme dans l’ouest, à l’inconscient individuel. Le programme de Marks montre parmi d"autres l’¦uvre de Ximena Cuevas, Aliya Syed, Mona Hatoum et de beaucoup d’autres.



Depuis deux décennies plusieurs groupes indigènes ont découvert dans la caméra vidéo un outil, accessible et peu coûteux, qui leur permet de renforcer et de reconfigurer leur vie communautaire face à un processus d’intégration et d’acculturation souvent imposé. Les vidéos qui en ressortent dépassent très souvent le propos purement personnel et s’offrent comme une expérience réalisée grâce au groupe tout entier.

Video Cannibalism
Vincent Carelli/Centro Trabalho Indigenista,
Brazil, video, English subtitles, 17", 1994
Le Centro Trabalho Indigenista est reconnu pour son travail sur le terrain avec des tribus indigènes brésiliennes, ainsi que pour la production avec celles-ci d’un très grand nombre de documentaires et documents vidéos. "Video Cannibalism" est un exemple du jeu qui peut ainsi s’instaurer quand des indigènes se réapproprient de la caméra vidéo, et mettent en scène eux mêmes leurs moeurs et rituels.

Hopiit
Victor Masayesva, Jr., USA, Video, Hopi spoken, 15", 1982
Une année dans la vie de la communauté Hopis (ethnie indienne d’Amérique du Nord), organisée autour du cycle du maïs.

Anaana (Mother)
Arnait Video Productions, Canada, video, Inuktitut spoken, French/English subtitles, 60", 2001
Abandonnée par son père "blanc", Vivi Kunuk fut adoptée par sa famille maternelle Inuk et élevée comme un garçon. Si ce fait est déjà en soi un châpitre de vie remarquable, ce qui suit ne le fut pas moins. Mariée, elle eu onze enfants, dont le réalisateur Zacharias Kunuk ("Atanarjuat"). Dans ce film elle raconte des histoires rattachées à sa terre et à sa vie nomadique qu’elle a essayé de perpétuer comme ses ancêtres lui apprirent.

19.10 > 20:00


Ce programme de courts métrage s’articule autour de la prise d’identité de personnes oscillants entre différentes cultures et origines.

Destino
Ximena Cuevas, Mexico, Video,
Spanish spoken with Eng sub, 2", 1999
Les conséquences d’un banal incident dans la vie bourgeoise du Mexique.

Contemporary Artist
Mexico, Video, Spanish spoken, Eng sub, 5", 1999
Cuevas répète frénétiquement (dans les toilettes) la présentation d’une de ses oeuvres à un curateur.

Turistas
Mexico, Video, Spanish spoken, Eng sub, 5", 2002
Moments capturés par l’artiste pour nous faire rire de l’insignifiance de la condition humaine.

January 10
Nabil Kojok, Lebanon, Video, Arabic spoken, 10", 2002
Nabil Kojok réalisa cette vidéo la semaine précédent son entrée au service militaire. Comment ironie et sensualité s’allient aux actes physiques de l’entrainement militaire.

The Middle Distance
Yudi Sewraj, Canada, Video, English spoken, 9", 2000
Un homme d’âge moyen découvre une caverne dans son jardin. Sur ce canevas, Sewraj explore un thème obsessionnel chez lui : le sentiment de déracinement.

Yawmeyat A’her
(Diary of a Male Whore)
Tawfik Abu Wael, Palestine, video,
Arabic with Eng sub, 14", 2000-2001
Condensé d’un voyage du monde de l’enfance à celui de l’adulte et la métamorphose "sexuelle" d’un fermier en prostitué.

Portrait of a Young Man Drowning
Teboho Malatsi, South Africa, 35mm,
English spoken, 11", 1999
Dans sa tentative d’apaiser les profondes douleurs de son pays, La Commission de vérité et de réconciliation sud-africaine pardonne les atrocités de l’apartheid aux personnes qui s’en confesseraient. Pourtant dans ce court, nous suivons le destin d’une personne à qui n’est pas donnée cette opportunité.

Changing Parts
Mona Hatoum, Lebanon, Video, Eng spoken, 24", 1985
"Changing Parts" exprime l’impuissance d’Hatoum face à son éloignement du Liban en pleine guerre. Entre Londres et Beyrouth, le constat visuel est lourd de sens. Les images de Londres dépictent une frénésie intense, alors que celles de Beyrouth sont calmes, telles des souvenirs d’enfant.

20.10 > 20:00


Le réalisateur canadien Steve Reinke maîtrise l"art de s"opposer aux conventions courantes du langage visuel. En s"appropriant les images de films et de vidéos qui vont de l"image d’archive, l’animation, les talk-shows, les films amateur au porno et au film éducatif, Reinke crée des fictions débordant d’humour noir.
L"¦uvre de Reinke épargne rarement au spectateur ou au média la touche de réalité crue. L’esthétique clairement low budget, avec des mouvements de caméra tremblants, un mauvais éclairage et des images floues, reflète l’imperfection de la réalité chargée de libido dans laquelle nous vivons. C"est aussi de là qu"est issue la relation ambiguë que Reinke entretient avec la beauté conventionnelle : il semble vouloir la miner par une stratégie consciente en l"associant fréquemment à la banalité ou à l"ennui.



En 1989 Steve Reinke déclara que pour l’an 2000 et avant ses 36 ans il aurait réalisé cent vidéos. Son voeu s’exauça trois ans avant... La plupart des vidéos de Reinke sont courtes, un peu à la manière de celles que l’on pourrait voir sur la chaîne télé MTV, mais ont pourtant plus d’affinités avec la littérature que la télévision. Fasciné par les mythes que crée la culture occidentale il les explore pour en dénicher les failles, les paroxismes et les paradoxes. Ses vidéos, peuplées d’enfants, de petits organismes vivants, de phantômes et de la ’mort’ sont toujours parcourrues par une voix (en off), à chaque fois différente et comme émise tout droit d’une machine à écrire, qui nous brouille toute démarcation entre ’la vie’ et "l’au-delà". Tout n’est peut-être pas réel mais le sembleraitŠ

1. Excuse of the Real 3. Watermelon Box 6. Emergence of Democratic Memory 7. Speculative Anthropology 13. Joke (Version One) 15. Walking the Dog 16. After Eve 21. Squeezing Sorrow From an Ashtray 25. Pus Girl 26. Wish 29. Little Faggot 31. Lonely Boy 32. I Love You, Too 33. Charming Mutt 34. Ice Cream 35. Instructions for Recovering Forgotten Memories 36. Request 37. Jason 43. Vision (with birds) 46. Sleep 47. Dream Work 48. Artifact 49. Monologue(with Provocation) 50. Child 51. Windy Morning in April

19.10 > 22:00


55. Symposium 57. Ghost Production 58. Minnesota Inventory 60. Three Examples 61. Sparky 67. Assplay 68. Love Among Corpses 70. Dr. Asselbergs 71. Corey 72. My Fear 78. Treehouse 79. The Boxers 80. Talk Show 82. I have already 81. The Hand 84. Stentor 85. New York Loves Me 86. Seventeen Descriptions 87. Children’s Video Collective 89. 24 Jokes 91. Falling 94. Ants and Bees 96.Camouflage 97. Underwear 100. Why I’ve Decided to Become a Painter

Everybody Loves Nothing
(Empathic Exercises)
Video, English spoken, 12", 1996
Sur base d’images d’archive telles que celles de "Prelinger Archives" sur l’introduction de départements psychiatriques dans les hôpitaux, de différents journaux télévisés ainsi que de nombreux films de famille des années 30 et 40, Reinke nous présente sept petits "exercices" sur la relation auteur/spectateur et le sujet des archives.

20.10 > 22:00


Echo Valley
Video, English spoken, 7"15"", 1998
Des échos et résonnancesŠ et des jeux de juxtaposition d’idiomes provenant de la "high and low culture".

Incidents of Travel
Video, English text, 10", 1998
Il s’agit d’un film d’aventure mais où chaque incident ou épisode n’existe que par un titre (les références : John Stephens, I853, pour l’histoire, "Popcorn" de Hot Butter pour le son). Hommage (ou parodie ?!) aux films structuralistes.

Fireball
Video, English spoken, 5", 1999
"Bientôt une boule de feu s’abattra sur la ville, détruisant tout. Je serai l’un de ceux qui brûleront le plus longtemps et le plus intensément".

Spiritual Animal Kingdom
Video, English spoken, 27", 1998
Une alternative de Reinke aux shows télévisés. Cela comporte, entre autre, des sketchs comiques, des interludes musicaux, des aphorismes animés.

Afternoon (March 22, 1999)
Video, English spoken, 23", 1999
Reinke passe l’après-midi dans son petit appartement à écouter de la musique qui lui déplaît et a ruminer la condition d’artiste.

Sad Disco Fantasia
Video, English spoken, 24", 2001
Apparemment, Reinke dit un jour que "Sad Disco Fantasia" serait sa toute dernière vidéo (!)Š

21.10 > 22:00


Andy
Video, English spoken, 8"50"", 1997
"Andy" est un mélange de documentaire et de vidéo porno amateur. Lors d’une session de masturbation, Andy nous donne une explication de ses choix et nous fait la description de son confortable appartement. De l’anthropologie façon Reinke !

J.-P.
Video, colour, English spoken, 7", 2002
Un remontage du film "Tuesday and I" de l’artiste canadien Jean-Paul Kelly.

Amsterdam Camera Vacation
Video, colour, English spoken, 11", 2001
Réalisé lors d’une résidence au Smart Project Space à Amsterdam. Ca se passe dans un hôpital désaffecté. Monologues compulsifs et frénétiques.

Anal Masturbation
and Object Loss
Video, English spoken, 5", 2002
Trop de mots et trop de livres sont disponibles dans une bibliothèque. A partir de ce constat, le réalisateur décide de fonder sa propre bibliothèque ainsi que sa propre école d’art !

Vegetative States :
An attempt to Instil and Measure Altered States of Consciousness in Household Plants
John Marriott, Animations by Steve Reinke, Video, English spoken, 9"30"", 2002
Une machine polygraphe est attachée à une fleur liliacée. Via une série d"animations on découvre les réactions de la fleurŠ

The Chocolate Factory
Video, English spoken, 28", 2002
L’autobiographie de Reinke, s’il était un serial-killer. Sur un morceau de Black Sabbath et d’après les mots du serial-killer américain Jeffrey Dahmer, Reinke écrit 17 monologues pour chacune des victimes du tueur maniaque.

Final Thoughts, Part One
Video, English spoken, approx. 30",
2002 (work-in-progress)
Peut être le vrai dernier travail video de Reinke, qui épingle des réflexions et des images qui ne se termineront qu’à sa mortŠ

22.10 > 22:00


Répartis en deux programmes d"environ 100 minutes, le curateur français Brent Klinkum montre sept vidéos qui éclairent en profondeur les liens de collaboration étroits entre artistes, cinéastes et acteurs. De ces compte rendus visuels autobiographiques de duos d"artistes sur le processus artistique ressort souvent une fusion fragile des deux individus. Existe-t-on sans le regard de l"autre, deux ŒJe" font-ils un ŒNous" ou le couple n"est-il rien d"autre que la projection ultime de soi-même ?



3 Legged
John Wood, Paul Harrison, UK, video, non spoken, 3", 1998
Deux hommes sont ligotés ensemble par une jambe et doivent ainsi ajuster leurs mouvements l"un à l"autre. La caméra est installée de face, derrière un lance-balles de tennisŠ

No Sex Last Night
Sophie Calle & Greg Shephard, France, 35 mm,
French/English spoken, 72", 1995
Le point de départ de ce film est une histoire d"amour. Lorsque Sophie sent leur couple menacé, elle propose à Greg de traverser l"Amérique pour faire un film, chacun armé de sa caméra : succession de plans fixes, monologues intérieurs alternés, décadrages, recadragesŠ Le procédé offre au spectateur un champ-contre-champ permanent dans l"intimité du couple. Finiront-ils par se remarier ?

What You Mean We ?
Laurie Anderson, USA, Video, Eng spoken, 20", 1986
Par manque de temps, dû à ses nombreuses apparitions publiques, Anderson crée un assez maladroit clone du sexe opposé pour prendre en charge sa production artistique. Tous deux interprétés par Anderson, le mal viril et la femme en retrait. Que se passera-t-il quand l"un d"eux engendre un autre clone ?

China Ring
Nederland, Video, non spoken, 15" (fragment), 1988
A partir d"une sorte de journal vidéo non monté, ce film documente le voyage de l"artiste sur la Grande Muraille de Chine. But de ce voyage : deux artistes sur la Muraille, un partant de la partie est, l"autre de la partie ouest. Pour finalement se retrouver au milieu ?

25.10 > 20:00


L"Un contre l"autre
Emmanuel Brillard, Isabelle Froment,
France, video, non spoken, 5"33"", 2000
Dès le départ, le décor est planté : plan fixe cadré sur un sofa, une jupe rouge et une paire de jambes. Un homme vient alors s’asseoir à son tour. Les visages sont hors-champ. L’action commence alors. Petite taquinerie, querelle, pied guettant sa proie, jeux amoureux se succèdent et basculent en lutte effrénée afin de savoir qui conservera sa place sur le sofa. Chacun défend son territoire avec de plus en plus d’acharnement.

Soft and Hard (A Soft Conversation on Hard Subjects)
Jean-Luc Godard & A-M. Miéville, France, Video, French spoken, Eng sub, 48"11"", 1985
Mélangeant le social, le culturel et le domestique dans une provocante et subtile interrogation du cinéma et de la télévision, « Soft And Hard » se focalise sur la vie de Godard et Miéville dans leur maison en Suisse. Cette sorte de « film de famille » dévoile une discussion entre Godard et Miéville sur leur relation personnelle à la création et réception des images, discussion entrecoupée d"images de films hollywoodiens classiques, de télévision, de photos de presse et de citations écrites.

Erratic Angel
Donigan Cumming, Canada, Video, English spoken, 50", 1998
"Je suis déjà mort. Je ne sais pas combien de temps cela prendra pour que je le sois aux yeux de tous. Quoi qu"il en soit, en ce qui me concerne, je suis officiellement mort." Confessions d"un quinquagénaire sur son accoutumance à la drogue et l"alcool, ses cures, l"appel de la rue et son attente d"une nouvelle vie.

26.10 > 22:00


Le festival argos présente cinq films importants de l"¦uvre de l"artiste finlandaise Eija-Liisa Ahtila. Elle-même décrit ses films comme des Œdrames humains". Par une utilisation subtile et extrêmement précise du langage visuel, où la construction de l"image, la structure du récit et l"espace physique sont fondamentaux, elle enregistre avec précision les conditions psychologiques et les émotions qui sont à la base des relations humaines. Le processus de réconciliation un motif récurrent dans le travail de Ahtila. Ses personnages se meuvent entre le passé et le présent sans recourir au flash-back conventionnel, mais plutôt selon le fonctionnement non linéaire de la psychologie humaine.



ME/WE, OKAY, GRAY
35 mm, Finnish spoken, Eng sub, 3x90"", 1993
Ce trois très courts métrage étaient, à l"origine destinés à "boucher" les trous entre deux programmes de la télévision finnoise. En abordant des problèmes tels que l"identité, la sexualité, le pouvoir, etc et malgré leur apparence visuelle très « pub », il n"en ressort pas moins un constat virulent et émotionnel. Loin des clichés du monde de la publicité.

IF 6 WAS 9
35 mm, Finnish spoken, Eng sub, 10’, 1995
Female desire and sexuality are examined through a series of frank declarations and confessions by a group of adolescent girls. On the brink of womanhood, their sentiments appear to fluctuate between childishness and precocity. They switch from reminiscences of fairy tales to candid admissions of the intimate exploration of their own bodies.
Despite its objective, documentary approach, the film is ultimately a complex fiction. Split across three adjacent screens, the narrative evolves in a non-linear way, giving as much precedence to background movement and sounds as to the ’story’ of the teenagers. Eventually, a girl discloses that she is really a 38-year-old woman, with a sexually mature body and appetites, raising the possibility that the entire account is a construct of the past.

TODAY
35 mm, Finnish spoken, Eng sub, 10", 1996/7
Court composé de trois parties, "Today" ausculte les relations que peuvent entretenir un père et sa fille ainsi que la formation (ou déformation) des identités personnelles au sein de la famille.
A l"origine de ces parties, la mort du grand-père. La première relate la relation du père envers sa fille, la deuxième porte son attention sur les vues d"une personne âgée sur la société qui l"entoure. La dernière présente un homme exposant la relation qu"il entretient avec son père et sa propre fille.

CONSOLATION SERVICE
35 mm, Finnish spoken, Eng sub, 24", 1999
La fin d"une relation amoureuse. Une narratrice nous annonce la rupture du couple Annie et JP. En ce début de printemps à Helzinki, avec ces paysages gelés au point de fondre, l"atmosphère est aussi bien celle des fins que celle des nouveaux commencements. Annie et JP se retrouvent chez le thérapeute afin d"envisager leur rupture avec le moins de heurs possibles.

25.10 > 22:00


LOVE IS A TREASURE
35 mm, Finnish spoken, Eng sub, 55", 2002
Au travers de cinq cas, "Love Is a Treasure", nous révèle l"histoire de femmes ayant développé des psychoses extrêmes. Des procédés cinématographiques spécifiques ont été utilisés lors du tournage de ce film afin d"exprimer, dans un environnement réaliste, les choses les plus insolites pouvant émerger de notre esprit. Ce film est basé sur des recherches et des interviews mais le contenu ainsi que les dialogues des cinq histoires sont fictionnalisés.
Dans le premier épisode, une femme préfère se réfugier sous son lit pour fuir aux tueurs imaginaires à ses trousses. Dans le second, une adolescente devient l"assistante d"extraterrestres qui ont le contrôle du son sur la planète. Le troisième, relate l"histoire d"une femme rampant sur un pont sous la pression et la résurgence d"événements passés. Le quatrième décrit comment la rage d"une femme prend la forme du vent dans son appartement. Finalement dans le cinquième, une femme obstrue toutes les fenêtres de son logement afin de ne plus percevoir le son d"autres endroits que celui où elle se trouve.

26.10 > 20:00


Dans sa pratique multimédia, l"artiste israélien Uri Tzaig développe des techniques qui décentralisent l’attention du spectateur et qui défient sans cesse ses attentes. En juxtaposant des éléments narratifs sans intrigue cohérente et en mélangeant l"ordinaire avec le magique, son ¦uvre dépasse toute convention narrative. Parmi ses projets les plus remarquables se trouve un série de vidéos où il détourne sans gêne l"attention du public en introduisant un deuxième ballon dans des matchs de football et de basket.



Tempo
Video, non spoken, 60", 1998, music by Arto Lindsay
"Tempo" est composé de 60 fragments d"une minute, ou plus précisément de 59 plus 1, à part, qui précède le titre et le début du film : peut-être tourné par un amateur, il capture le meurtre de Izhak Rabin. Ce sera la seule minute du film où la caméra reste statique. Pourtant cette minute, isolée, donne une incroyable conscience de la rapidité avec laquelle une destinée peut se former, et le monde basculer. Un peu à la manière d’un cahier de notes, le film tisse des liens et presque une histoire entre 60 séquences de vie, apparemment anodines et pourtant tellement riches dans leurs significations. On pourrait décrire "Tempo" comme une expérience phénoménologique, ludique car elle ne manque pas de moments comiques.

23.10 > 20:00


ƒ (Infinity)
Video, non spoken, 20’, 1998
Réalisé au Centre Chorégraphique de Montpellier, Uri Tzig invite des danceurs à participer à un jeu. Dans ce jeu il n’y a pas d’arbitre ; deux équipes, où hommes et femmes sont mélangés, et où tout le monde est habillé avec la même tenue de sport rouge, doivent s’affronter dans un match qui a des règles, mais jamais expliquées.

Allah Akbar
Video, non spoken, 7’30", 2001
A coups de paysages kaleidoscopiques, de découpes d’oliviers et d’orangers, d’imageries qui frôlent le psychédélique, Uri Tzaig nous offre une recette ultime pour la paix des âmes, une sorte de gospel méditérranéen. De la paix des âmes à celle du monde il n’y a qu’un pasŠ

Fin Fin
Video, non spoken, 5’, 2002
Commissionné par la télévision israelienne, "Fin Fin" est une courte vidéo sur la Mer Morte.

2 Balls
Video, French spoken, 10’, 2002
"2 Balls" est une nouvelle version de deux des oeuvres plus connues de Uri Tzaig : "Universal Square" et "Desert", le premier mettant en scène un match de football, le deuxième un match de basket-ball ; les deux joués avec deux balles !

23.10 > 22:00


La réflexion sur les intersections possibles entre des mondes à première vue hétérogènes joue un rôle central dans ce survol de l"¦uvre de l’artiste vidéo berlinois Christian Jankowski. En gardant la structure narrative du film et en déformant le contexte, il transforme la conversation ordinaire ou l"expériences partagée en réalités parallèles. S"exploitant souvent lui-même de façon hilarante, l"¦uvre de Jankowski élargit ainsi le dialogue sur l’artistique et le rôle de l’artiste.
Il se demande ainsi ce qu"il se passe quand l’art devient le travail des magiciens, des douaniers et des enfants. Avec son travail ludique, poussé par ses réflexions individuelles et ses intentions, Jankowski ouvre des perspectives inhabituelles sur la réalité contemporaine de consommation et de spectacle.



The Hunt
Video, non spoken, 71", 1992
Dans les supermarchés, pendant une semaine, toutes les denrées de consommation quotidienne (fruits, légumes, papier toilette, Š) ne seront collectées, par l"artiste, qu"à l"aide d"un arc et de flèches.

My life as a dove
Video, Dutch spoken, 5"41", 1996
Dans une galerie, un magicien transforme Jankowski en un pigeon et enjoint les visiteurs d"être amicaux avec lui car "un vrai artiste peut parfois être insondable mais tout aussi bien une personne sincère."

Rosa
Video, German spoken, Eng sub , 18"54"", 2001
Lors de la Biennale de Berlin en 2001, les travaux de Jankowski présents dans le long métrage de Lars Kraum, "Viktor Vogel", soulevèrent la question de la relation entre film commercial et artistique. Dans ce film, Kraum, racontant l"histoire (fictive) d"une artiste montante (Rosa), présente deux précédents travaux de Jankowski ("The Hunt " et "My Live As a Dove") comme étant ceux de Rosa. De plus, Jankowski insère dans le film (au moment du passage de ses deux travaux vidéo) les réponses des acteurs aux questions qu"il leur posait sur leur personnage.

24.10 > 20:00


Telemistica
Video, Italian spoken, Eng sub , 22", 1999
Ce film s"élabore autour de la prédiction de l"avenir et les quelques questions basiques que l"artiste est en train de se poser dans son élaboration créative. Jankowski enregistre donc une série de questions : Est-ce que l"idée qui m"est venue est la bonne ?, Vais-je pouvoir réaliser ma prochaine ¦uvre ?, Une fois terminée, sera-t-elle belle ?, Qu"en pensera le public ?, L"appréciera-elle ?, Serais-je comblé ?, Serais-je, somme toute, content et satisfait de mon ¦uvre ? Il appelle en suite cinq médiums durant leur émission télévisée et leur demande de répondre chacun à une des questions.

The Holy Artwork
Video, english spoken, 15" 52"", 2001
Aboutissement de la collaboration entre Jankowski et un homme d"église, ce film, inspiré d"une toile du peintre Juan Bautista (1578 - 1649) doit être montré et interprété aussi bien dans le contexte religieux que dans celui de l"art contemporain.

Commercial Landscape
Video, colour, Italian spoken, Eng sub, 13"25"", 2000
Depuis 1999, il est question, en Italie, de libeller un droit d"auteur sur les paysages toscans. Dans les cinq séquences de « Commercial Landscape », introduite par un plan de paysage, Jankowski s"enquiert auprès d"un échantillon de la population locale des avantages et désavantages d"une telle chose.

24.10 > 22:00


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