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midnight screenings

Herman Wuyts, 1969, BE, 35mm, vo & ang nl, 87

"Princess" est un bonbon graphique, un pur délire ludique, parfaitement maîtrisé techniquement, à la fois glorification de l’image poétique et sexy des années ’60, et parodie des films de genre façon James Bond. Le récit : un photographe free-lance désire réaliser un roman-photo dont l’héroine est son amie ; le succès du roman, qui exploite les clichés sexe/violence, met en péril leur relation amoureuse, l’actrice se sentant exploitée à son tour. Seul long métrage d’Herman Wuyts, "Princess" fut très mal reçu à sa sortie, car le film se situait sur la frontière floue séparant l’hommage et la critique d’un genre. Cet échec mit fin aux projets cinématographiques du réalisateur. Dommage, car une fois accepté que la légèreté en constitue à la fois la forme et le propos, "Princess" ne cesse de surprendre par son inventivité. Délaissant l’introspection et le rapport au réel, explorant le terrain délaissé par Antonioni dans le développement de "Blow up", "Princess" est un divertissement reposant sur la mise en scène du désir - comme le cinéma érotique, mais à la différence de celui-ci, l’objet du désir n’y est pas la nudité, pourtant présente sur écran, mais l’image elle-même et son potentiel de séduction.

06.12 > 24:00


Jean-Jacques Rousseau, 1980, FR, 16mm, vo fr, 95

Avant que Canal + ne s’en accapare et tente d’en tirer un produit de consommation vidéo à la mode, le cinéaste le plus fêlé de la région la plus sinistée de Belgique commettait des films qui ne ressemblaient à aucun autre sur cette planète. Même pas à ceux d’Ed Wood.
Acoquiné de Victor Sergeant (un fana de surnaturel qui devint son scénariste et comédien favori), Jean-Jacques Rousseau démarra sa carrière par quelques courts métrages prometteurs (comme "Le reposoir", "L’étoile du mal" ou "Dossier réincarnation") oscillant entre gore, épouvante et action.
"Le diabolique Docteur Flak" est son premier long métrage. Est-il possible d’en résumer le scénario ? Non. Il y est bien question d’un sombre laboratoire, planqué dans les caves d’une famille wallone pour le moins déboussolée. Et d’un docteur démoniaque qui caresse le projet de créer une nouvelle race d’êtres humains. Mais le principal se situe ailleurs, du côté de l’inventivité visuelle et de la liberté débridée de cette oeuvre bricolée de toutes pièces. Comme un Kaurismaki, Rousseau s’est entouré d’une série de fidèles collaborateurs ; des autochtones de Souvret et des alentours de Charleroi, comédiens amateurs aux tronches étranges et au charisme subjuguant. Leur seule présence procure une infinie fascination à la vision de ce film.
Signalons qu’un représentant de Jean-Jacques Rousseau, éventuellement encagoulé, sera peut-être présent lors de la projection pour vous parler du prochain retour du cinéaste maudit au 16 millimètres.

13.12 > 24:00


Léon Paul De Bruyn, 2000, BE, 16mm, vo ang st nl, 93

Une avant-première unique et nulle part ailleurs qu’au Nova ! Un film 100% "Z", digne des productions déjantées d’Eurociné des années 70 ! De l’avis même du réalisateur gantois, ce film est "tordu" et ne peut vraiment se résumer ; ce dont le producteur, James Desert (alias Johan Vandewoestijne qui est aussi le monteur du film), s’amuse follement. Tentons l’exercice : un malfrat, poursuivit par la police de Courtrai, prend en otage une jeune femme. Cette dernière habite un chancre où ils se réfugient. Elle marche sur un clou. La douleur lui fait revenir en mémoire certains meurtres qu’elle a commis. Il s’avère qu’elle veut recréer une famille en massacrant son entourage. Et d’un coup, au milieu du film, tout bascule. Les zombies débarquent, une orgie anthropophage commence. Effets spéciaux gores hilarants de par leur pauvreté se succéderont alors sans complaisance, souvent avec humour. De plus, la succube est jouée de manière étonnament convainquante par la sexy Cécilia Bergqvist, jeune suédoise qui entame à présent une carrière aux Etats-Unis. Et, pour couronner le tout, en "guest star", Lloyd Kaufmann en personne, le créateur de Troma Entertainment !!! Et, en guise d’apéritif, des extraits de quelques films illicites de Léon Paul De Bruyn - dont on doute fort qu’ils soient subsidiés - vous seront présentés en avant-programme !

20.12 > 24:00


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