Mona Hatoum joint ici le texte à l’image. De photographies de sa mère dans la douche, elle en fait une série de juxtapositions sonores et visuelles. Loin du vide esthétique, ce film fait suite à "Changing Parts".
Mona Hatoum joint ici le texte à l’image. De photographies de sa mère dans la douche, elle en fait une série de juxtapositions sonores et visuelles. Loin du vide esthétique, ce film fait suite à "Changing Parts".
Le film commence par une longue introduction bercée par un morceau de Bach : découpage en plans fixes d’une salle de douche. Familiarité ou méfiance ? La performance filmée de Mona Hatoum débute alors, sur fond de "scratchings" sonores.
Walid Ra¹ad, 2000, LB, video, vo st fr, 17’
Bacher, le sixième et quasi inconnu otage de la guerre du Liban, a filmé toute sa captivité, mais seulement deux cassettes ont été retrouvées. Fausses archives qui questionnent le mythe de l"otage.
Filmé en noir et blanc, sans dialogue, le film découvre, par le biais d’une jeune femme, la ville et ses ruines. Koneitra, entièrement détruite par l’armée israélienne, est devenue l’un des symboles du conflit qui oppose Israël aux populations voisines.
Meyar al-Roumi, 2001, SY-FR, video, vo st fr, 29’
Un festival de cinéma arabe, très officiel, nous dit de ce film qu’il est réalisé par un jeune syrien ayant tout juste terminé ses études de cinéma à Paris et qui rentre à Damas "le coeur plein d’espoir", pour y "interroger les grands réalisateurs syriens sur l’avenir de son métier dans son pays". "Les réponses des anciens nous renseignent beaucoup sur la vie culturelle en Syrie ainsi que sur celle de ses artistes. Liberté et création se conjuguant souvent ensemble".
Surprenant résumé pour un film qui dresse, au contraire, un état des lieux de la production et de la (non) diffusion d’un cinéma soumis à une censure sournoise ! Des cinéastes, poètes, journalistes témoignent de l"étouffement de l"acte créateur lui-même, et évoquent le problème de la "cave" : ce lieu où l"¦uvre d"art est mise hors de vueŠ