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édito

Si la prescription d’un "medicine man" recommande de consommer sans modération l’horreur, la luxure et l’angoisse, le Nova accueillera le 7e Parralèle (excroissance étrange du festival du film fantastique de BXL).

En prévision d’une exigence psychothérapeutique pour traiter le trop-plein d’insanité, d’hypocrisie et de malveillance sécuritaires imposé à nos consciences (bien souvent la réalité dépasse la fiction : là-bas le patriotisme est aguerri, ici les apatrides sont terrorisés), la petite boutique des horreurs présente une réclame sur les avants-premières et fournit pilule, intraveineuse. Précaution d’usage : il semblerait que le genre de l’étrange révèle les abysses insondables de notre univers mental, humain, terrestre à travers des dispositifs narratifs dans lesquels des expressions oniriques, stylisées ou macabres s’exposent sans retenues.

Sans forcer sur la dose, Azteco Macabro consacre une rétrospective du film fantastique mexicain, rendu populaire par le truchement du cinéma. L’âge d’or du cinéma mexicain (dans les années ’50 et ’60) est marqué par deux genres spécifiques. Le premier d’entre eux, le "lucha libre" a pour représentant éminent le personnage masqué, El Santo. Pour les amateurs du ring et du catch, ce super-héros musclé se déploie dans une atmosphère fantastikistch que vous pourrez déguster par intraveineuse dans les antres du Nova. Le second genre est directement lié au cinéma de l’étrange. Ses créateurs ont adapté au marché local des légendes fantastiques, telles Dracula ou Macario. Bien sûr, le surréalisme de Luis Bunuel a fortement influencé les jeunes réalisateurs de l’époque. Arturo Risptein et son mentor seront associés au cocktail que nous vous préconisons, sans oublier "El esqueletto de la senora Morales", une dose d’humour grinçant pour avaler la pilule. Pour couronner le tout, nous recommandons vivement les séances consacrés aux salutaires reprsétants d’un cinéma mexicain résolument non-commercial, Juan Lopez Moctezuma et Alejandro Jodorowsky, qui vous rendrons dépendants des "médecines" transgressives proposées par le Nova.

Il est d’usage de se tenir réveillé, métamorphosé en chien, serpent, cheval : la réalité est-elle une planche de bois pourri crevée d’un coup de talon, et le réel bascule ?
Vos aptitudes, devenues un chouilla poético-psychotiques (si avec les rétros vous n’est pas encore vaccinés !!!!), retiendrons les recommandations localisées dans le foyer : rencontres du troisième type, sérigraphies de série Z, mutation panique et faux-véritables stakhanoviste (non, ce n’est pas du théâtre).



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