SIMON DEL DESIERTO
Luis Bunuel, Mexico, 1964, 35 mm, vo st fr/ fr ond, 42"
Simon est un dévot qui fait pénitence depuis 6 ans, sur une colonne exposée au milieu du désert. Ses visiteurs, y compris le diable sous des différentes formes humaines, tentent vainement de le dissuader dans sa mission spirituelle. Cependant, le diable parvient à ses fins sous les apparences d’une femme qui l’emmène à New York. Simon y devient un intellectuel moderne qui s’ennuie et le diable une danseuse qui exécute un bal final nommée "chair radioactive".
Pour réaliser cette oeuvre, de genre satirique, Luis Bunuel a pu compter sur le succès amassés "Viridiana", sans toutefois obtenir suffisamment de financement. C’est pourquoi la durée du film n’est pas commune, et la chute, des plus singulière.
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EL ANGEL EXTERMINATOR
Luis Bunuel, Mexico, 1962, 35 mm, vo st fr/ fr ond, 95"
Lors d’un dîner célébré dans la maison des Nobiles (les nobles), les membres de la bourgeoisie invités pour cette occasion se retrouvent inexplicablement dans un huis-clos. En réalité, ils ne parviennent pas à sortir de la maison, abandonnés à leur sort (les serviteurs, pressentant le malaise, ont quitté les lieux), ils perdent peu à peu le sens des conventions... Leur lutte pour la survie réveille leurs instincts les plus barbares.
Cette oeuvre est une des plus emblématiques du surréalisme bunuélien. Elle brocarde systématiquement les faiblesses et l’instabilité des valeurs bourgeoises, avec simplicité, humour noir et intelligence fourbe. Dans sa mise en scène, le réalisateur applique l’un de ses recettes favorites : la répetition. Certaines sautent aux yeux, pour les autres, les inconditionnels peuvent faire l’exercice de les compter.