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Africa midnight screenings

La programmation "Africa Screams" sera encadrée par quelques projections de minuit, traditionnelles au Cinéma Nova, qui viendront enrichir la thématique "Africa Screams". Trois films y trouveront place, réalisés à des périodes différentes, mais qui ont tous en commun de regarder le continent africain du point de vue occidental. D"une jungle reconstituée au fond d"un studio hollywoodien, peuplé de crocodiles et de cannibales (Abbott & Costello"s "Africa Screams", 1949) à un faux documentaire aux images choquantes et réalistes, accompagné d"un commentaire des plus tendancieux ("Africa Addio" de Jacopetti & Prosperi, 1966), en passant par la réinterprétation d"un mythe sud-africain tourné dans le désert de Namibie ("Dust Devil" de Richard Stanley, 1993) : l"Afrique n"en a pas fini avec l"homme blanc.



Bud Abott et Lou Costello formèrent en 1936 un duo comique qui dura plus de vingt ans et fît fureur dans le circuit des variétés, sur le grand écran et finalement sur le petit. Le grand Abott était le faire valoir du spectacle, le « straigthman », qui, avec son visage impassible, réagissait aux cabrioles burlesques du petit Costello. Avec plus de trente films à leur actif, dont le classique culte « Abott and Costello Meet Frankenstein », le couple fait toujours partie des comiques les plus productifs de Hollywood.
Africa Screams est un produit atypique de l"usine à rêves : un film B à la mode de nos grand-mères, tourné en studio dans le décors du dernier Tarzan. Aux côtés de notre couple mutin, nous trouvons deux chasseur de grand gibier bien connu, Clyde Beatty et Franck Buck qui vont être invités à jouer un rôle dans leurs aventures ! L"histoire : Abott convainc Costello d"organiser un voyage pour prendre part à un safari en Afrique noire à la recherche de la tribu Ungabu qui possède une fortune endormie en un diamantŠ Après maints détours, comiques et stupides complications, ils atterissent dans le chaudron de cannibales.

Ce film sera précédé de quelques bandes-annonces et fragments d"autres films qui ne sont vraiment pas d"origine africaineŠ

3,50 / 2,50 zeuro

13.06 > 24:00 + 04.07 > 24:00


Richard Stanley, (1966, Afrique du Sud), le réalisateur culte de e.a. Hardware (1990) s"est bâti, de par ses visions bizarres, une solide réputation underground. Une réputation qui ne lui a pas permis d"experimenter à Hollywood, cette déception venant du fait que Stanley n" était clairement pas le plagieur qu"ils cherchaient. Une situation qui mena à son éviction du plateau de « The Island of Dr. Moreau ». Les producteurs n"aimaient vraisemblablement pas la vision très personnelle du livre de Wells qu"avait Richard Stanley.

Il sera présent pour commenter deux de ses trois plus fortes oeuvres inédites en Belgique !

> DUST DEVIL
Richard Stanley, UK, 1993, 105"

Un policier noir, noyé dans une symbolique mystique, enquête sur une série de meurtres rituels bizarres qui se sont déroulés dans le district de Bethany. Entre-temps une femme blanche quitte son mari et se fait prendre en stop. Ce qu"elle ne sait pas, c"est que ce mystérieux voyageur a la forme changeante du démon qui mène ses victimes à une mort violente.
" Dust Devil ", interprété par Richard Stanley, raconte l"histoire vraie d"un sérial-killer Sud Africain. Dans un style non-linéaire et surréel qui joue plus sur l"atmosphère que sur le rythme, le désert aride de Namibie incarne la psychologie tourmentée des personnages. Le film mêle meurtre, magie, et politique Sud-Africaine et des souvenirs personnels cauchemardesques (Richard Stanley y a passé sa jeunesse). Au milieu de tout cela, se trouve le « Num », le démon changeant d"aspect de la mythologie locale, que Stanley lie avec le racisme et le sexisme dans un pays poursuivi par son passé colonial.

+

> THE WHITE DARKNESS
Richard Stanley, UK, 2002, 52", video

Une rareté : un documentaire peu montré du réalisateur culte Richard Stanley (Hardware) sur le voodoo en Haïti. Le Voodoo est né comme une manière typique autochtone pour échapper à l"oppression sanglante des colons en créant un monde et un système de croyances auxquels les Américains et les Européens n"avaient pas accès. Le vrai pouvoir, selon Stanley, se trouve aux mains des communautés secrètes voodoo, telles que les Bizango et les Makanda, qui reposent sur des mythes complexes, entourés de cannibalisme, mutations et zombies. Stanley nous montre les corps dansant en transe de si près que le spectateur est au coeur de l"actionŠ

3,50 / 2,50 zeuro

20.06 > 24:00


En 1962, le journaliste Jacopetti et l"anthropologue Prosperi réalisent leur premier film de long métrage, "Mondo Cane", dans lequel les principes du documentaire néoréaliste font place à l"hyperréalisme. Le résultat est un "Shockumentary", ainsi nommé à cause de son montage brutal, ses zooms rapides, ses très gros-plans, une post-production intensive sur le son et un contraste net entre la mise en scène et cette bande son. Sur tout cela vient se greffer le commentaire sarcastique et amusant de Jacopetti, souvent soucieux et quelques fois truffé d"une pointe de désespoir et de mépris pour l"échec humain. L"impact sur le public, pas encore habitué aux vols bons marchés et aux vacances exotiques, fût si grand qu"une rage bouillonante s"ensuivit : le " film mondo " (l"utilisation sensationelle de matériel documentaire) est devenu l"expression consacrée pour tout ce qui y ressemblait de près ou de loin, même par exemple la série des " Faces of Death " ou les tendances actuelles voyeuristes de la "Reality TV". Le succès international de " Mondo Cane " resulta en plusieurs suites et donna la liberté à Jacopetti de monter un projet plus ambitieux : "Africa Addio". Ce portrait d"un continent qui gémissait sous l"agonie de la colonisation était tellement cru, que des accusations de racisme firent de vrais dégâts à la réputation de Jacopetti. Mais il en reste un récit brutal sur la décolonisation en Afrique, un des plus choquants parmi ceux qui resteront sur cette période honteuse du vingtième siècle. A la fois une sombre accusation de l"Europe (post)coloniale et un mix sensationnel de caricatures racistes , "Africa Addio" confronte le public d"aujourd"hui aux préjugés sur le "continent noir".

3,50 / 2,50 zeuro

27.06 > 24:00 + 11.07 > 24:00


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pos: aval