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Indonesia

Dans l’engouement général de ces dernières années pour le cinéma en provenance d’Asie, un pays semble faire défaut dans les rendez-vous festivaliers : l’Indonésie. Pour cause : à quelques exceptions près, le cinéma indonésien s’adresse avant tout à un public local et échappe rarement au genre soap-romantico-mielleux diffusé sur les chaînes télé. A cela s’ajoutent les conséquences d’une crise financière qui a sévit dans les années ’90 et le fait que le réseau des salles de cinéma est quasi entièrement squatté par les grosses productions américaines. Pourtant en s’arrêtant sur quelques statistiques (l’Indonésie c’est +/- 210 millions d’habitants, ce qui en fait la quatrième région la plus peuplée de la planète, dont 178 millions musulmans, première communauté musulmane au monde) et sur quelques pans d’une histoire nationale tiraillée par des intérêts géopolitiques et économiques occidentaux, on a du mal à croire que du côté du cinéma rien ne s’y passe. Ainsi, suite à quelques contacts, on apprend qu’effectivement depuis les réformes politiques de 1998 un certain nombre d’associations et de collectifs de cinéma indépendant essayent, tant bien que mal, de produire, diffuser, distribuer des films de jeunes réalisateurs. Souvent des courts, car ils échappent plus facilement à la censure, bel et bien présente. "Boemboe" est une de ces nouvelles organisations, initiatrice du premier festival de cinéma indépendant en Indonésie, mais aussi structure de production et de distribution de courts métrages. Lulu Ratna en est une des fondatrices et sera notre invitée pour ce long programme à l’enseigne de l’Indonésie, où des images documentaires contemporaines se confronteront à celles de l’époque coloniale hollandaise, issues des archives du Filmmuseum d’Amsterdam.

Courts muets : Des courts métrages muets de l’époque coloniale des Pays-Bas en Indonésie, récemment restaurés par la Cinémathèque Hollandaise, ponctueront le programme de cette soirée.

+ Mass Grave

Lexy Junior Rambadeta, 2002, ID, video, vo st ang, 26

En 1966 en Indonésie fut commis un des pires meurtres de masse du XXème siècle qui liquida le parti communiste indonésien (PKI), créé en 1920. L’histoire, ensuite, apprit que cela se fit avec le soutien des USA. Des fouilles ont encore lieu aujourd’hui pour retrouver les morts. Lors d’une de celles-ci, le réalisateur interroge des témoins et des rescapés de l’époque.

+ Jakarta is mine

Andibachtiar Yusuf, 2003, ID, video, vo st ang, 13

Le métissage ethnique que l’on retrouve en Indonésie est certainement un des plus complexe au monde. Le "foot", encore et toujours le "football" ! C’est là où un semblant d’esprit national semble s’afficher. Des inteviews veulent le prouver.

+ A journey to Tarakan

Karel Doing, 2002, NL, 35mm, vo nl st ang, 47

En 1942 le Japon occupe l’Indonésie, à l’époque colonie du royaume des Pays-Bas. Lors d’une bataille Ed Huis in’t Veld, oncle du réalisateur, est exécuté par les japonais. Il laissa un nombre considérable de lettres et d’écrits à partir desquels, 63 ans plus tard, Karel Doing réalise ce film. Composé d’images d’archive, d’images super-8 récentes et d’un récit en voix-off il reconstruit un périple passé/moderne qui de Amsterdam nous conduit à Tarakan, en passant par Genova, Port-Said, Colombo. (En présence de Karel Doing)

+ Bus kota

Lulu Ratna, 2003, ID, video, vo st ang, 21

Le bus est le transport le plus populaire en Indonésie. Et c’est en bus que ce film propose un voyage dans la capitale de l’Indonésie, Jakharta.

28.05 > 18:00


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