Sonorités traditionnelles indiennes versus vibrations expérimentalo-iconoclastes/Sitar, tabla, voix, guitare, violon, trompette, sax, batterie, tambura, sarod, ..../En toile de fond un puzzle d"images qui pourraient bien être issues d"un road-movie Super 8 tourné en Inde ou d"un diaporama à 360 degrés. La soirée sera par moments sérieuse, par moments ludique, et commencera paisiblement pour évoluer dans un crescendo sonore dont nous ne vous dévoilons pas la fin....
Chapitre premier : c"est Esha Bandyopadhyay (voix), Partha Bosé (sitar) et Sandip Banerjee (tabla) qui ouvriront le périple musical. Originaires du Nord de l"Inde, ils proposeront une série de ragas. « Ragas », c"est quoi vous direz-vous ? Concept central de toute la musique indienne, ce terme sanskrit signi€e littéralement « passion », « couleur », « attachement ». Un « raga » est ainsi une combinaison particulière de notes , un thème précis qui revient tout au long d"un set musical sur lequel on peut improviser différentes formes d"ornementations (« varnas »). Nos trois guests sont loin d"être novices en la matière, car les trois sont issus d"un long parcours
dans la musique classique Indienne. Nous ne manquerons d"ailleurs pas de vous faire savoir que Partha Bosé est considéré comme un des musiciens montants en Inde, héritier des légendaires Ravi Shankar et Nikhil Banerjee mais qui tout au long de sa carrière a développé un coloriage sonore très personnel. Ce premier concert de la soirée (où nous aurons droit à un solo voix de Esha Bandyopadhyay, chose assez rare nous fait-on savoir) s"enchaînera avec un premier jeu d"improvisation musical sur des images Super 8 tournées en Inde par les lascars de « The drifting bears collective ».
Chapitre deuxième : « The drifting bears collective » c"est qui, c"est quoi ?! Un collectif, comme le nom l"indique ; une structure ouverte à l"expérimentation musicale, qui de temps à autre peut croiser d"autres disciplines artistiques. Complice du jeune label anversois Audiobot, sa démarche est très proche d"une certaine production « artisanale » de la musique, car de A à Z toutes les étapes dans la réalisation d"un disque sont suivies de près. Les noms des « drifting bears »(mais qui ne seront qu"à moitié dévoilés !) : Ga(elle) Damalu (à la guitare, trompette ou sax elle est aussi photographe et cinéaste), Naan (batteur du groupe qui, nous dit-on, fait aussi de la !), Bunny Wizard (le guitar-hero !), et en€n Poopoe 25 aka Acid Kirk (bidouilleur invétéré qui ose scier une guitare électrique avec un archet de violon, mais aussi jouer du tambura et du sarod, et d"autres instruments encore....). Ensemble ils auront osé s"approprier des sons et des structures musicales indiennes pour un projet qui est ... tout sauf de la musique indienne ! Ca peut virer à de l"hypnotique, voire du psychédélique ; il peut même y avoir un brin d"exotique, mais comme eux-même le disent : « c"est trop déglingué pour être vendu dans des librairies ésotériques » !! Leur concert sera accompagné par une orchestration visuelle de super 8 et de diapositves tournés/ prises en Inde. Bon, et puis on leur fait un peu de pub gratos : « South to no north » c"est leur disque cd/ vinyle à venir.