Le cinéma anglais a toujours entretenu des rapports privilégiés avec la littérature et le théâtre, de pair avec une fascination pour la langue et une certaine rhétorique. C’est ce qui peut en faire sa force mais comme aussi, dans certains cas, sa faiblesse. Ce constat pouvant se faire pour le cinéma dit « populaire » comme pour celui « d’auteur ». Les trois films présentés dans ce volet, tous réalisés récemment, s’inscrivent dans cette nouvelle mouvance anglaise qui, tout en respéctant la « tradition », s’amuse à réinventer les jeux d’écriture et de mise-en-scène. De plus, ils reflètent cette tendance croissante à explorer des réalités autres que londoniennes, en adoptant et revendiquant des dialectes qui ne sont certainement pas l’anglais d’Oxford ou de Cambridge !