prog: 638
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Art-therapy

L’application de l’art à des fins thérapeutiques n’est pas un concept nouveau. La Grèce antique, tout comme la plupart des cultures traditionnelles, considérait que les arts avaient un effet cathartique et thérapeutique. Au début du XXe siècle, le psychiatre suisse Carl G. Jung avait déjà lui-même expérimenté les bienfaits de s’exprimer par le dessin. Il a ensuite intégré cette approche dans sa pratique. Hans Prinzhorn, médecin psychiatre à Heidelberg, collectionna des oeuvres de malades mentaux et publia à leur propos une étude fondatrice, dans les années 20. Toutefois, l’art-thérapie n’a fait son entrée officielle dans notre société contemporaine que vers les années 30. Elle s’est d’abord introduite en Angleterre et aux États-Unis grâce à Margaret Naumburg, enseignante et psychothérapeute reconnue comme l’une des pionnières dans le domaine. La plupart des structures psychiatriques ont aujourd’hui un atelier artistique en leurs murs et orientent leurs usagers vers une démarche créatrice, qu’elle soit plastique, littéraire, musicale ou autre. Selon le psychanalyste belge Jean Florence, les démarches thérapeutique et artisque ont des objectifs différents. Le thérapeute vise le mieux-être du participant, par la médiation d’un atelier artistique ; l’artiste vise à produire une oeuvre, à mettre en branle une recherche dont l’art est son propre objet. Dans la pratique psychiatrique actuelle, les deux démarches semblent se côtoyer. Par ailleurs, il est intéressant de faire un parallèle entre l’art-thérapie et l’art brut, un mouvement lancé en 1945 par le peintre français Jean Dubuffet, à cause de la similarité du processus créatif qui vise essentiellement l’expression spontanée et personnelle.



Peter Watkins, 1973-1976, NO-SE, 35mm, vo st fr, 165

"La maladie, la folie et la mort sont les anges noirs qui ont veillé sur mon berceau à ma naissance", disait Edvard Munch (1863-1944). Très tôt marqué par la mort et la folie, ces thèmes sont récurrents dans l’art du peintre norvégien. Sa mère et une de ses soeurs meurent alors qu’il est encore enfant. Sa deuxième soeur sera atteinte de folie. Munch vit alors dans l’angoisse de ce lourd destin familial et prendra le pinceau pour exprimer son tourment. Son art est intimement lié à son histoire personnelle. Evitant les normes de représentation et de montage des films biographiques, Peter Watkins a ajouté des éléments très personnels et subjectifs à cette biographie des jeunes années de Munch, aux prises avec les conventions et le puritanisme de son époque. Par un montage audacieux, revisitant les techniques documentaires et narratives, Watkins pousse un "cri" personnel autant qu’il dresse le portrait de l’artiste et de son milieu. Considéré par beaucoup comme un des très rares films autobiographiques de qualité, "Edvard Munch" est sans doute la meilleure oeuvre jamais consacrée à l’acte créatif et à la peinture. Un chef-d’oeuvre, réalisé à l’époque pour la télévision suédoise et projeté en avant-première dans sa version cinéma.

Le film sera introduit par Patrick Watkins, le fils du réalisateur.

11.11 > 20:00


+ André Robillard, à coup de fusils !

Henri-François Imbert, 1993, FR, video, vo fr , 16

Depuis 1964, André Robillard fabrique des fusils avec des matériaux de récupération. Le docteur Renard a envoyé un de ceux-ci à Jean Dubuffet, collectionneur d’art brut. À son tour, celui-ci fit exposer plusieurs de ces fusils au musée de l’Art Brut à Lausanne. Cette reconnaissance l’a bouleversé et stimulé à en créer des dizaines d’autres. Dans ce film tourné dans un style très "direct", l’artiste nous fait part de son enthousiasme d’être bientôt exposé à Cologne. Ce film témoigne de l’importance d’être connu, voire reconnu, en tout cas accepté comme artiste.

+ Ik ben een psychopaat [Je suis un psychopathe]

Steven Batselier & Gust Dierickx, 1970, BE, 16mm, vt fr , 40

Le psychologue et criminologue flamand Steven De Batselier, lié à l’époque au projet thérapeutique non-conventionnel "Passage 144" à Louvain, a co-signé ce travail autour de l’univers torturé d’un psychopathe criminel. Le film est construit au moyen, d’une part de textes poético-autobiographiques du détenu, que l’on ne verra jamais, et d’autre part de ses hallucinants dessins, qui nous mettent en contact avec des pensées et sentiments d’un sinistre accompli.

+ Rencontre
Jean Florence, psychocritique, et Tanguy de Foy, animateur d’un atelier thérapeutique au Centre Chapelle-aux-Champs, débattront des diverses tendances thérapeutique ou artistique existantes dans les ateliers d’art-thérapie, ainsi que du rôle de l’animateur dans ces ateliers et de la nécessité de porter aux cimaises les oeuvres des principaux intéressés.

12.11 > 20:00


Peter Watkins, 1973-1976, NO-SE, 35mm, vo st fr, 165

"La maladie, la folie et la mort sont les anges noirs qui ont veillé sur mon berceau à ma naissance", disait Edvard Munch (1863-1944). Très tôt marqué par la mort et la folie, ces thèmes sont récurrents dans l’art du peintre norvégien. Sa mère et une de ses soeurs meurent alors qu’il est encore enfant. Sa deuxième soeur sera atteinte de folie. Munch vit alors dans l’angoisse de ce lourd destin familial et prendra le pinceau pour exprimer son tourment. Son art est intimement lié à son histoire personnelle. Evitant les normes de représentation et de montage des films biographiques, Peter Watkins a ajouté des éléments très personnels et subjectifs à cette biographie des jeunes années de Munch, aux prises avec les conventions et le puritanisme de son époque. Par un montage audacieux, revisitant les techniques documentaires et narratives, Watkins pousse un "cri" personnel autant qu’il dresse le portrait de l’artiste et de son milieu. Considéré par beaucoup comme un des très rares films autobiographiques de qualité, "Edvard Munch" est sans doute la meilleure oeuvre jamais consacrée à l’acte créatif et à la peinture. Un chef-d’oeuvre, réalisé à l’époque pour la télévision suédoise et projeté en avant-première dans sa version cinéma.

Le film sera introduit par Patrick Watkins, le fils du réalisateur.

11.11 > 20:00


+ André Robillard, à coup de fusils !

Henri-François Imbert, 1993, FR, video, vo fr , 16

Depuis 1964, André Robillard fabrique des fusils avec des matériaux de récupération. Le docteur Renard a envoyé un de ceux-ci à Jean Dubuffet, collectionneur d’art brut. À son tour, celui-ci fit exposer plusieurs de ces fusils au musée de l’Art Brut à Lausanne. Cette reconnaissance l’a bouleversé et stimulé à en créer des dizaines d’autres. Dans ce film tourné dans un style très "direct", l’artiste nous fait part de son enthousiasme d’être bientôt exposé à Cologne. Ce film témoigne de l’importance d’être connu, voire reconnu, en tout cas accepté comme artiste.

+ Ik ben een psychopaat [Je suis un psychopathe]

Steven Batselier & Gust Dierickx, 1970, BE, 16mm, vt fr , 40

Le psychologue et criminologue flamand Steven De Batselier, lié à l’époque au projet thérapeutique non-conventionnel "Passage 144" à Louvain, a co-signé ce travail autour de l’univers torturé d’un psychopathe criminel. Le film est construit au moyen, d’une part de textes poético-autobiographiques du détenu, que l’on ne verra jamais, et d’autre part de ses hallucinants dessins, qui nous mettent en contact avec des pensées et sentiments d’un sinistre accompli.

+ Rencontre
Jean Florence, psychocritique, et Tanguy de Foy, animateur d’un atelier thérapeutique au Centre Chapelle-aux-Champs, débattront des diverses tendances thérapeutique ou artistique existantes dans les ateliers d’art-thérapie, ainsi que du rôle de l’animateur dans ces ateliers et de la nécessité de porter aux cimaises les oeuvres des principaux intéressés.

12.11 > 20:00


Englar Alheimsins

Les anges de l’univers

Fridrik Thor Fridriksson, 2000, IS, 35mm, vo st fr, 96

Paul est schizophrène et semble intégré dans sa famille, jusqu’au jour où, suite à une déception amoureuse, il pète un câble. Ses parents le conduisent à l’hôpital psychiatrique où il rencontre Oli Beatle qui pense être l’auteur des chansons des Beatles qu’il leur aurait envoyées par télépathie, Victor qui se prend pour Hitler et Pierre qui pense avoir écrit une thèse sur Schiller. Au bout d’un certain temps, Paul va mieux. Il retourne chez ses parents. Mais peu après, il rechute et, comme au Monopoly : retour case départ, ou plutôt en "prison". Devenus de plus en plus dociles, Paul et ses amis de l’hôpital ont l’autorisation de sortir. Ils décident de se rendre dans un restaurant de haut standing afin d’y faire un somptueux repas. Au moment de l’addition, l’un d’entre eux demande au garçon de téléphoner à la police pour les ramener à l’hôpital psychiatrique. La fin est beaucoup moins drôle (mais on ne vous la donne pas)... Cette fiction met le doigt sur l’absence de suivi post-psychiatrique.

13.11 > 22:00 + 19.11 > 22:00


Englar Alheimsins

Les anges de l’univers

Fridrik Thor Fridriksson, 2000, IS, 35mm, vo st fr, 96

Paul est schizophrène et semble intégré dans sa famille, jusqu’au jour où, suite à une déception amoureuse, il pète un câble. Ses parents le conduisent à l’hôpital psychiatrique où il rencontre Oli Beatle qui pense être l’auteur des chansons des Beatles qu’il leur aurait envoyées par télépathie, Victor qui se prend pour Hitler et Pierre qui pense avoir écrit une thèse sur Schiller. Au bout d’un certain temps, Paul va mieux. Il retourne chez ses parents. Mais peu après, il rechute et, comme au Monopoly : retour case départ, ou plutôt en "prison". Devenus de plus en plus dociles, Paul et ses amis de l’hôpital ont l’autorisation de sortir. Ils décident de se rendre dans un restaurant de haut standing afin d’y faire un somptueux repas. Au moment de l’addition, l’un d’entre eux demande au garçon de téléphoner à la police pour les ramener à l’hôpital psychiatrique. La fin est beaucoup moins drôle (mais on ne vous la donne pas)... Cette fiction met le doigt sur l’absence de suivi post-psychiatrique.

13.11 > 22:00 + 19.11 > 22:00


+ Bouche sans fond ouverte sur les horizons

Thierry Zéno, 1971, BE, 16mm, vo fr , 26

Le peintre et écrivain belge Serge Moinet a passé douze années d’internement dans un asile psychiatrique, et s’est réfugié pendant dix ans dans un mutisme complet. Devant la caméra de Thierry Zéno, dont c’est la première réalisation avant le sulfureux "Vase de noces", il parle, parle beaucoup, lit des papiers, explique ses tableaux et sa conception du monde qu’ils illustrent, une cosmogonie personnelle liée au fonctionnement du cerveau et de la cellule, à la réverbération de la pensée. A son discours, à peine audible, cohérent dans la logique "folle", fait écho, à l’arrière plan, le brouhaha d’une salle d’hôpital. Thierry Zéno a choisi de filmer le visage du peintre comme ses tableaux, en gros plan. Il se rapproche des yeux, de la bouche, de la barbe, du menton, comme il capte un fragment de tableau. Dans l’art brut, plus encore qu’ailleurs, la personnalité et la création sont liées.

En présence de Thierry Zéno.

+ Les dents du singe

René Laloux, 1961, FR, video, vo fr , 12

En 1960, René Laloux organise un atelier à La Borde avec l’aide de Félix Guattari. Dix malades inventent les dialogues et le scénario de son premier film. Un dentiste vole les dents des pauvres pour les revendre aux riches. Heureusement, un singe à vélo passait par là...

+ Swimming in a Sick Head

Victoria Hung, 1999, GB, video, vo ang , 3

Film d’animation mêlant diverses techniques (dessins, photos, modelage, film traditionnel) réalisé à l’occasion d’un atelier d’art-thérapie par des patients anorexiques ou boulémiques.

+ Rencontre et débat
Quand la psychiatrie s’intéresse à l’art, deux démarches semblent se côtoyer : d’une part, l’art-thérapie et d’autre part des ateliers artistiques animés par des créateurs qui se revendiquent comme non-thérapeutes. Pour interroger ces deux pratiques, nous avons invité à débattre le centre de jour "Den Teirling" de Bruxelles ainsi que l’artiste-thérapeute Jan Vandromme et l’analyste et philosophe des arts Joannes Késenne qui travaillent tous deux au "Centre Bruno Renson" de Genk.

18.11 > 20:00


+ La trilogie psychoactive

Xavier Ameller, 2000-2003, FR, video, vo fr , 18

Cette trilogie fictionnelle de courts métrages basés sur l’expérience personnelle du réalisateur raconte l’histoire de Yann, qui confie ses visions "angéliques" à un psychiatre. Interné, il témoigne depuis sa chambre d’hôpital grâce à un caméscope de sa vie en psychiatrie. Après une fugue, sans médicaments, Yann se retrouve seul face à ses visions...

+ Mentale Machine

Daniel Simonnet, 2002, FR, video, vo, 50

Basé sur un texte qui tente de traduire le délire de persécution d’un psychotique qui s’adresse le plus souvent à son psychiatre, le film tente par le biais d’ images de type expérimentales de figurer hallucinations, souvenirs, rêves.

+ Mary-Ann

Isabel Prémand, 2002, CH, video, vo fr , 20

Pendant une année, Isabel Prémand anime un atelier vidéo dont le projet est la réalisation de ce film-(auto)portrait avec Mary-Ann et Nicole du Foyer pour femmes souffrant de troubles psychiques.

20.11 > 20:00


Jane Campion, 1990, NZ, 35mm, vo st fr & nl, 158

Ce film est l’adaptation de 3 autobiographies rédigées en 1983, 1984, 1985 par l’écrivaine néo-zélandaise, Janet Frame (1924-2004). Présenté à Venise, il reçoit le prix spécial du Jury en 1990. L’histoire évoque la vie tragique de la romancière, issue du milieu ouvrier et intéressée très jeune par l’écriture. Solitaire et incomprise, sa différence recevra le nom de "schizophrénie" et sera internée pendant 8 ans dans un asile psychiatrique. Elle devra sa libération à la notoriété que lui apportèrent ses récits. Jamais prix littéraire n’aura sauvé une vie au sens premier du terme. A travers ce vécu, on traverse le quotidien des institutions psychiatriques tel qu’il existait dans les années 40-50, découvrant l’inhumanité de certains traitements et les nombreuses erreurs commises par le personnel médical. Les derniers passages du film laissent entrevoir la révolution du secteur asilaire survenu dans les années 70 laissant plus de place à la parole et à l’écoute du patient.

21.11 > 21:00


Nicolas Philibert, 1996, FR, 35mn, vo fr , 106

A La Borde, la clinique fondée par Jean Oury et Felix Guattari au début des années soixante, premier lieu de la psychothérapie dite "institutionelle", Nicolas Philibert filme la préparation et la représentation d’une pièce de Witold Gombrowicz par les résident(e)s et les intervenant(e)s. En s’attardant sur des presque-riens lors des répétitions, l’approche permet de percevoir comment des personnes souffrant de névroses ou de psychoses investissent le quotidien, créant des ponts entre eux-mêmes et le monde extérieur et où la moindre des choses peut être signifiante et délivrer un potentiel bienfaisant ; un geste, une attention, une atmosphère... La moindre des choses étant aussi, de la part des thérapeutes, d’être le moins nocifs possibles : être là, dans l’écoute et la connivence, ni juge, ni admiratif.

26.11 > 20:00 + 04.12 > 18:00


+ Camouflage

Jonathan Hodgson, 2001, GB, video, vo ang , 8

Un judicieux mélange de séquences filmées et animées qui illustre le témoignage poignant d’un enfant de schizophrène.

+ In Absentia

Stephen & Timothy Quay, 2000, GB, 35mm, sans dial, 20

Une femme, seule, dans une pièce, écrit de manière répétitive une lettre avec des morceaux de mine de plomb. Dehors, la lumière toujours changeante enregistre ses moindres gestes. Création graphique qui évoque avec une précision surprenante l’internement d’une patiente dans un hôpital psychiatrique, "In Absentia" fait partie d’une série de quatre films commandités par la BBC. La partition originale de Karlheinz Stockhausen, qui aurait déclaré, en voyant le film, qu’il était comme un de ses rêves, emporte le récit et libère le grain de la folie.

+ Love Is a Treasure

Eija-Liisa Ahtila, 2002, FI, 35mm, vo st ang, 57

Eija-Liisa Ahtila dépeint ici l’imaginaire de cinq femmes sous l’emprise de leurs obsessions. Le film recourt à des situations extrêmes ainsi qu’à des orchestrations de logiques parallèles, le tout teinté de fantaisie grâce aux animations digitales. Jouant sur nos différents états de conscience face à la réalité, "Love is a Treasure" est aussi une intervention sur le traitement psychiatrique en Finlande, et comment l’histoire sociale y pèse sur l’individu.

+ Revolution Nr 9

Philippe Auliac, 2004, FR, video, vo fr , 9

Ces images d’archives privées très rares nous présentent une succession de portraits et scènes du quotidien de pensionnaires de l’hôpital Sainte-Anne à Paris, au début des années cinquante. A cette époque asile d’aliénés, l’institut participe à la fabrication et au dosage des premiers neuroleptiques. Au travers d’un collage visuel sur une bande-son expérimentale de John Lennon et Paul Mac Cartney, le réalisateur compare discrètement l’arrivée de ces traitements à la consommation de LSD par les tenants de la beat génération.

04.12 > 20:00


+ Bouche sans fond ouverte sur les horizons

Thierry Zéno, 1971, BE, 16mm, vo fr , 26

Le peintre et écrivain belge Serge Moinet a passé douze années d’internement dans un asile psychiatrique, et s’est réfugié pendant dix ans dans un mutisme complet. Devant la caméra de Thierry Zéno, dont c’est la première réalisation avant le sulfureux "Vase de noces", il parle, parle beaucoup, lit des papiers, explique ses tableaux et sa conception du monde qu’ils illustrent, une cosmogonie personnelle liée au fonctionnement du cerveau et de la cellule, à la réverbération de la pensée. A son discours, à peine audible, cohérent dans la logique "folle", fait écho, à l’arrière plan, le brouhaha d’une salle d’hôpital. Thierry Zéno a choisi de filmer le visage du peintre comme ses tableaux, en gros plan. Il se rapproche des yeux, de la bouche, de la barbe, du menton, comme il capte un fragment de tableau. Dans l’art brut, plus encore qu’ailleurs, la personnalité et la création sont liées.

En présence de Thierry Zéno.

+ Les dents du singe

René Laloux, 1961, FR, video, vo fr , 12

En 1960, René Laloux organise un atelier à La Borde avec l’aide de Félix Guattari. Dix malades inventent les dialogues et le scénario de son premier film. Un dentiste vole les dents des pauvres pour les revendre aux riches. Heureusement, un singe à vélo passait par là...

+ Swimming in a Sick Head

Victoria Hung, 1999, GB, video, vo ang , 3

Film d’animation mêlant diverses techniques (dessins, photos, modelage, film traditionnel) réalisé à l’occasion d’un atelier d’art-thérapie par des patients anorexiques ou boulémiques.

+ Rencontre et débat
Quand la psychiatrie s’intéresse à l’art, deux démarches semblent se côtoyer : d’une part, l’art-thérapie et d’autre part des ateliers artistiques animés par des créateurs qui se revendiquent comme non-thérapeutes. Pour interroger ces deux pratiques, nous avons invité à débattre le centre de jour "Den Teirling" de Bruxelles ainsi que l’artiste-thérapeute Jan Vandromme et l’analyste et philosophe des arts Joannes Késenne qui travaillent tous deux au "Centre Bruno Renson" de Genk.

18.11 > 20:00


Colifata, en espagnol, signifie foldingue. Depuis une dizaine d’années résonne dans les rues de Buenos Aires et de toute l’Amérique latine, les voix des colifatitos, les résidents et résidentes de la clinique psychiatrique de la Borda. La radio des fous permet d’entendre tous ceux qu’on n’écoute plus. Animée par un psychothérapeute, les fous s’y expriment, parlent de leur vie, chantent, débatent, lisent leurs poèmes ou nous entretiennent de leur passion. L’auditeur est ainsi à nouveau confronté à cette folie que l’on veut nous cacher, rappellé dans sa différence et son étrangeté, et le fou relie avec le lien social qui fait défaut.

+ Vigade ? [Comment ça va ?]

François Pirotte, 2001, BE, video, vo fr , 50

Un groupe de neuf adolescents psychotiques partent pour la première fois en vacances avec l’idée de faire un film. Ils racontent leur séjour en camp de vacances au Luxembourg. "Ca" parle autrement, chacun trouve son rythme, ses vacances. Quatre d’entre eux réalisent chacun un court-métrage qui sera repris dans ce documentaire. La vidéo est mise au service d’un traitement de l’image de soi, du miroir, de l’imaginaire, du symbolique et du réel. Sur une idée d’Alessandro Damazzio, un des enfant et Frédéric Bourlez, animateur de l’asbl "La Porte Ouverte", qui viendra présenter son film.

05.12 > 20:00


+ La trilogie psychoactive

Xavier Ameller, 2000-2003, FR, video, vo fr , 18

Cette trilogie fictionnelle de courts métrages basés sur l’expérience personnelle du réalisateur raconte l’histoire de Yann, qui confie ses visions "angéliques" à un psychiatre. Interné, il témoigne depuis sa chambre d’hôpital grâce à un caméscope de sa vie en psychiatrie. Après une fugue, sans médicaments, Yann se retrouve seul face à ses visions...

+ Mentale Machine

Daniel Simonnet, 2002, FR, video, vo, 50

Basé sur un texte qui tente de traduire le délire de persécution d’un psychotique qui s’adresse le plus souvent à son psychiatre, le film tente par le biais d’ images de type expérimentales de figurer hallucinations, souvenirs, rêves.

+ Mary-Ann

Isabel Prémand, 2002, CH, video, vo fr , 20

Pendant une année, Isabel Prémand anime un atelier vidéo dont le projet est la réalisation de ce film-(auto)portrait avec Mary-Ann et Nicole du Foyer pour femmes souffrant de troubles psychiques.

20.11 > 20:00


Jane Campion, 1990, NZ, 35mm, vo st fr & nl, 158

Ce film est l’adaptation de 3 autobiographies rédigées en 1983, 1984, 1985 par l’écrivaine néo-zélandaise, Janet Frame (1924-2004). Présenté à Venise, il reçoit le prix spécial du Jury en 1990. L’histoire évoque la vie tragique de la romancière, issue du milieu ouvrier et intéressée très jeune par l’écriture. Solitaire et incomprise, sa différence recevra le nom de "schizophrénie" et sera internée pendant 8 ans dans un asile psychiatrique. Elle devra sa libération à la notoriété que lui apportèrent ses récits. Jamais prix littéraire n’aura sauvé une vie au sens premier du terme. A travers ce vécu, on traverse le quotidien des institutions psychiatriques tel qu’il existait dans les années 40-50, découvrant l’inhumanité de certains traitements et les nombreuses erreurs commises par le personnel médical. Les derniers passages du film laissent entrevoir la révolution du secteur asilaire survenu dans les années 70 laissant plus de place à la parole et à l’écoute du patient.

21.11 > 21:00


Nicolas Philibert, 1996, FR, 35mn, vo fr , 106

A La Borde, la clinique fondée par Jean Oury et Felix Guattari au début des années soixante, premier lieu de la psychothérapie dite "institutionelle", Nicolas Philibert filme la préparation et la représentation d’une pièce de Witold Gombrowicz par les résident(e)s et les intervenant(e)s. En s’attardant sur des presque-riens lors des répétitions, l’approche permet de percevoir comment des personnes souffrant de névroses ou de psychoses investissent le quotidien, créant des ponts entre eux-mêmes et le monde extérieur et où la moindre des choses peut être signifiante et délivrer un potentiel bienfaisant ; un geste, une attention, une atmosphère... La moindre des choses étant aussi, de la part des thérapeutes, d’être le moins nocifs possibles : être là, dans l’écoute et la connivence, ni juge, ni admiratif.

26.11 > 20:00 + 04.12 > 18:00


+ Camouflage

Jonathan Hodgson, 2001, GB, video, vo ang , 8

Un judicieux mélange de séquences filmées et animées qui illustre le témoignage poignant d’un enfant de schizophrène.

+ In Absentia

Stephen & Timothy Quay, 2000, GB, 35mm, sans dial, 20

Une femme, seule, dans une pièce, écrit de manière répétitive une lettre avec des morceaux de mine de plomb. Dehors, la lumière toujours changeante enregistre ses moindres gestes. Création graphique qui évoque avec une précision surprenante l’internement d’une patiente dans un hôpital psychiatrique, "In Absentia" fait partie d’une série de quatre films commandités par la BBC. La partition originale de Karlheinz Stockhausen, qui aurait déclaré, en voyant le film, qu’il était comme un de ses rêves, emporte le récit et libère le grain de la folie.

+ Love Is a Treasure

Eija-Liisa Ahtila, 2002, FI, 35mm, vo st ang, 57

Eija-Liisa Ahtila dépeint ici l’imaginaire de cinq femmes sous l’emprise de leurs obsessions. Le film recourt à des situations extrêmes ainsi qu’à des orchestrations de logiques parallèles, le tout teinté de fantaisie grâce aux animations digitales. Jouant sur nos différents états de conscience face à la réalité, "Love is a Treasure" est aussi une intervention sur le traitement psychiatrique en Finlande, et comment l’histoire sociale y pèse sur l’individu.

+ Revolution Nr 9

Philippe Auliac, 2004, FR, video, vo fr , 9

Ces images d’archives privées très rares nous présentent une succession de portraits et scènes du quotidien de pensionnaires de l’hôpital Sainte-Anne à Paris, au début des années cinquante. A cette époque asile d’aliénés, l’institut participe à la fabrication et au dosage des premiers neuroleptiques. Au travers d’un collage visuel sur une bande-son expérimentale de John Lennon et Paul Mac Cartney, le réalisateur compare discrètement l’arrivée de ces traitements à la consommation de LSD par les tenants de la beat génération.

04.12 > 20:00


Colifata, en espagnol, signifie foldingue. Depuis une dizaine d’années résonne dans les rues de Buenos Aires et de toute l’Amérique latine, les voix des colifatitos, les résidents et résidentes de la clinique psychiatrique de la Borda. La radio des fous permet d’entendre tous ceux qu’on n’écoute plus. Animée par un psychothérapeute, les fous s’y expriment, parlent de leur vie, chantent, débatent, lisent leurs poèmes ou nous entretiennent de leur passion. L’auditeur est ainsi à nouveau confronté à cette folie que l’on veut nous cacher, rappellé dans sa différence et son étrangeté, et le fou relie avec le lien social qui fait défaut.

+ Vigade ? [Comment ça va ?]

François Pirotte, 2001, BE, video, vo fr , 50

Un groupe de neuf adolescents psychotiques partent pour la première fois en vacances avec l’idée de faire un film. Ils racontent leur séjour en camp de vacances au Luxembourg. "Ca" parle autrement, chacun trouve son rythme, ses vacances. Quatre d’entre eux réalisent chacun un court-métrage qui sera repris dans ce documentaire. La vidéo est mise au service d’un traitement de l’image de soi, du miroir, de l’imaginaire, du symbolique et du réel. Sur une idée d’Alessandro Damazzio, un des enfant et Frédéric Bourlez, animateur de l’asbl "La Porte Ouverte", qui viendra présenter son film.

05.12 > 20:00


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