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Films

Henry Cornelius, 1949, GB, 35mm, vo ang st fr, 80

Le PleinOPENair ne renonce jamais ! La première projection de l’édition 2004 s’étant terminée sous une pluie diluvienne et sa séance de rattrapage ayant connu un sort presque similaire, "Passport to Pimlico" restait un film maudit et inconnu des spectateurs du POA. Qu’à cela ne tienne. Nonobstant les superstitions des oiseaux de mauvaise augure, le POA persévère. Cette fois, son film d’ouverture vous transportera bien dans la canicule de l’été 1949, à Pimlico, quartier de Londres où l’explosion d’une bombe, dernier vestige de la guerre, laisse derrière elle un terrain vague. Et exhume un traité royal certifiant que Pimlico est la propriété des ducs de Bourgogne. Aucun décret n’ayant annulé depuis cet héritage, les habitants décident de proclamer leur indépendance à l’égard du Royaume-Uni, de brûler leurs papiers et d’établir des barrières douanières, les lois britanniques ne s’exerçant plus sur leur territoire ! Une rareté de la grande époque de la comédie british, à découvrir en copie neuve... et sous les étoiles, cette fois !

19.08 > 22:15


Jonas Geirnaert, 2004, BE, video, sans dial, 11

La vie est belle dans un immeuble de flats, mais parfois un peu plate... Les habitants communiquent via les télévisions, les bruits de marteaux et de machines à laver. Heureusement que de temps à autre, un pingouin termine malencontreusement son voyage interplanétaire contre une des vitres...

Ce petit dessin animé, sans parole mais très parlant, est le travail d’un étudiant belge qui reçu le prix du jury à Cannes en 2004, un mois avant sa délibération à l’école.

19.08 > 22:00


Djibril Diop Membety, 1994, SN, 35mm, vo fr , 45

Une fois de plus, Marigo, musicien sans instrument, se fait réveiller par sa logeuse qui lui demande de payer son loyer. Sans argent, il a des rêves de luxe, d’orchestre, de voyages... Désabusé, Marigo erre dans les rues de Dakar. C’est là qu’il rencontre un homme pas plus haut que son tibia qui lui laisse entrevoir une suite mirifique avec un simple ticket pour la loterie nationale. S’en suit une balade rocambolesque dans la ville qui mène les deux acolytes au bord de la folie. A l’heure des joutes boursières et des dégonflements de bulles spéculatives, "Le Franc" fait figure de conte moderne qui détrône les histoires de princes et autres grenouilles magiques...

20.08 > 22:00


Le tentazioni del dottore Antonio

La tentation du docteur Antonio

"La tentation" met en scène l’obsession du docteur Antonio, modèle de vertu, dont la réputation à réprouver toutes les manifestations inspirées par les voluptés de l’existence n’est plus à faire. On raconte qu’un jour, dans le terrain vague en face de son immeuble, un immense panneau publicitaire s’éleva en fanfare et trompette et vint troubler sa destinée. Cette publicité exposait les formes voluptueuses d’un modèle (Anita Ekberg) pour vanter les bienfaits du lait. Mais à mesure que le docteur s’époumone contre les rondeurs de cette femme à deux dimensions, il se persuade de lui insuffler une âme et un salut. Cette histoire burlesque fait partie du film à sketches "Bocacce ’70". Dans l’Italie d’alors, le motif des réalisateurs réunis est d’orchestrer un pied-de-nez à la censure. Si aujourd’hui, le canon esthétique est à la nudité, les fantasmes qui les sous-tendent sont-ils toujours aussi délurés, dégrisés, déridés ? A vous d’en juger.

20.08 > 23:00


Henri Verneuil, 1981, FR, 35mm, vo fr , 132

On prête à Henri Verneuil, réalisateur un tantinet franchouillard de films populaires, d’avoir été un grand visionnaire en réalisant "Mille milliards de dollars" en 1981. Certains s’étonnent d’ailleurs que ce grand classique, qui collectionnait les records d’audience lorsqu’il était montré en télévision, semble aujourd’hui (et depuis plusieurs années) banni du petit écran. "Mille milliards de dollars" est-il un film subversif ? Il décrit en tout cas avant l’heure le monde des multinationales, à travers l’histoire de Paul Kerjean. Ce grand reporter dénonce un scandale : moyennant un pot de vin destiné à sauver une société immobilière, un industriel a bradé une entreprise française à une multinationale américaine. L’article est publié, mais l’industriel est retrouvé mort. Malgré la thèse officielle du suicide, le journaliste pense plutôt avoir été manipulé et comprend qu’il s’agit d’un meurtre. Son enquête redémarre...

A la vision de ce film, on se met à regretter que ce genre de polar ne se réalise plus de nos jours. Tout comme la figure du grand reporter d’investigation, incarnée ici par Patrick Dewaere, semble elle aussi avoir bel et bien disparu des rédactions.

26.08 > 21:30


Voici venir les Barbapapa ! Il y a Barbapapa, Barbamama, Barbidouille, Barbouille, Barbabelle et Barbidur, Barbotine et Barbidule et Barbalala. Cette famille nombreuse cherche une maison... Les Barbapapa aiment les solutions évidentes, efficaces... Une saine niaiserie !

27.08 > 21:30


George A. Romero, 1978, US-IT, 35mm, vo ang st fr, 126

"Quand il n’y a plus de place en enfer, les morts récents reviennent sur terre pour se venger..." Alors que les zombies ont déjà envahi la quasi-totalié de la planète, les représentants du gouvernement ne peuvent qu’analyser la situation au cours de débats télévisuels incessants. Ni l’armée, ni les forces de l’ordre ne peuvent endiguer le flot de morts vivants qui déferlent sur le monde. Quatre survivants parviennent néanmoins à s’enfuir en hélicoptère. Ils finissent par atterrir sur le toit d’un supermarché dans lequel ils décident de s’établir. De nombreux zombies occupent déjà les lieux et la lutte commence... Un présupposé de base extrêmement simple qui laisse place à l’histoire et aux sentiments des protagonistes. Zombie est le deuxième volet de la trilogie des morts vivants ("La nuit des morts vivants", "Le jour des morts vivants") où hommes et zombies combattent encore et toujours pour la conquête de la Terre. Romero s’attaque cette fois aux modes de consommations en lançant des zombies à moitié déchiquetés à travers les rayons du grand magasin. Avec cette "subtile" allégorie, se dissèque littéralement l’âme et le corps des humains, qu’ils soient vivants ou morts. Zombie, un film d’horreur mythique, où s’enchaînent suspense, angoisse et bien sûr du gore (la production ayant dû investir dans quelques seaux de peinture rouge orangé, le sang étant à l’époque orange, si si je vous jure...). Interdit aux moins de 18 ans lors de sa sortie en 1978.

27.08 > 21:30


John Boorman, 1970, GB, 35mm, vo st fr, 104

Après "Point Blank", "Duel dans le Pacifique" et avant "Excalibur", "Exorcist II", "Zardoz" et autre "Deliverance", John Boorman rentre en Angleterre et réalise enfin un film dont il a lui-même écrit le scénario : "Leo the Last", avec Marcello Mastroianni. L’histoire est celle d’un riche héritier d’une grande famille royale d’Europe centrale qui a dû s’exiler à Londres et vit dans un hôtel particulier. Malgré les fêtes qu’organise son entourage, Léo s’ennuie et préfère observer longuement les oiseaux à l’aide d’une longue-vue. C’est ainsi qu’il découvre peu à peu l’existence des gens pauvres, essentiellement des Africains, qui vivent dans le quartier voisin. Il se met en tête de les aider et décide de donner un logement à tous les sans-abris. On lui rappelle qu’il tire ses revenus des loyers et qu’il court à la catastrophe. Mais Léo est déterminé. Son nouvel engagement lui redonne goût à la vie. "Leo the Last" fut tourné en décors réels dans une rue de Notting-Hill Gate à Londres. Cet ancien quartier résidentiel était promis à la démolition, lorsque les producteurs du film obtinrent l’autorisation de tourner. En échange de cette autorisation, ils construirent un terrain de jeu pour les enfants. Récompensé au festival de Cannes de 1970, "Leo the last" est devenu l’un des films les plus rares et les moins connus de Boorman. A découvrir absolument.

02.09 > 22:00


Matt McCormick, 2001, US, video, vo ang st fr & nl, 16

"Graffiti removal" : acte d’enlever des "tags" et des "graffitis" en peignant dessus. "Subconscious art" : production artistique réalisée sans une réelle et consciente intention artistique. Dans beaucoup de villes, un peu partout dans le monde, le nettoyage des graffitis engouffre des sommes d’argent considérables. Et si le nettoyage de tous ces tags et graffitis était en réalité un des plus intrigants et importants mouvements artistiques de ce siècle, se demande McCormick ? Marqué par l’expressionisme abstrait, le minimalisme et le constructivisme russe, un petit bijou de film plein d’humour.

02.09 > 21:30


Byt

L’Appartement

Pénétrant le charme naïf d’un habitat élémentaire, un homme fait l’expérience de l’envoûtement. Une force cruelle s’empare du foyer au point que les objets domestiques viennent contrecarrer ses gestes quotidiens. L’homme en question devient le souffre-douleur des anomalies fonctionnelles, jusqu’à ce qu’il déclare forfait. Filmé en noir et blanc, ce court métrage de Svankmajer mêle l’animation des "inanimés" et le jeu de comédien, l’humour noir et le surréalisme pour nous livrer une subtile allégorie sur l’aliénation.

03.09 > 21:30


De Wisselwachter

L’aiguilleur

Jos Stelling, 1986, NL, 35mm, vo nl st fr, 95

Passagers à destination de la Terre-Neuve, dernière escale pour l’année, tout le monde descend... Nous voici au milieu de nulle part... Le long d’une voie ferrée où par une nuit d’hiver, une très belle femme descend de son train par erreur. La seule demeure aux alentours est celle de l’aiguilleur : un homme sauvage et négligent, sauf en ce qui concerne ses tâches ferroviaires. Dans la région, les trains sont rares. La neige tombe sans pitié. Et la femme se voit alors condamnée à la cohabitation et à la promiscuité avec l’aiguilleur. Coupés du monde, ils vont se livrer à un étrange jeu de séduction fait de gestes et de regards, lui parle le néerlandais, tandis qu’elle ne pratique que le français. Fasciné par cette femme avec qui la communication est difficile, l’aiguilleur fera tout pour l’empêcher de repartir avec le prochain train.

Par ses aspects burlesques, absurdes et remarquablement maîtrisés, le cinéma de Jos Stelling, souvent comparé au travail de Fellini, évoque une précision et un humour "à la Tati". Qu’importe ces conjonctions, ses films sont marquants, emprunts d’une poésie et d’un surréalisme qui lui est propre. Cinéaste autodidacte issu du monde du théâtre, également animateur d’un festival et d’une petite salle "d’art et essai" à Utrecht, Jos Stelling signe avec "L’aiguilleur" son sixième film, tiré d’un roman du peintre Jean-Paul Franssens. Un film au climat étrange mais qui ne nous dépaysera pas de l’environnement ferroviaire de cette dernière étape du PleinOPENair.

03.09 > 21:45


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