Lors de ce premier dimanche de la programmation, nous parlerons de la démocratie moderne, démocratie technomarchande, plus au service des chiffres économiques que du peuple. Alors que l’opinion publique s’affirme de plus en plus opposée à certaines technologies à risque (OGM, nucléaire, ...), les autorités continuent d’être menées à la baguette par les lobbies économiques nous assurant que le peuple se trompe, qu’il ne sait pas ce qui est bon pour lui. En dehors de questions éthiques, il y a lieu de s’interroger sur le fonctionnement de nos dites démocraties face à ces questions et à ces orientations aux conséquences énormes. Quelles sont les décisions qui amènent la société à évoluer comme elle le fait ? Qui a le pouvoir de les prendre ? Les processus démocratiques sont-ils adaptés et aptes à trancher dans des matières telles que la gestion de nouvelles technologies et leurs applications massives à l’échelle de sociétés entières ? Le citoyen et ses représentants ont-ils un avis à donner face à la puissance des lobbies industriels, économiques et scientifiques ? L’indépendance des chercheurs peut-elle être réelle ? L’information peut-elle circuler en dehors de la propagande des lobbies technologiques, les risques et les alternatives se faire connaître ?
Nous aborderons ces questions en nous attardant sur les cas des OGM, du nucléaire civil et de l’orientation de la recherche en général.