Réjane Hallet travaille l’image à l’énergie, dans la lumière et l’espace ou l’action. Elle dessine les affiches, taille les décors et marionnettes d’un théâtre d’ombres, le N-Ombr’Ile, qu’elle anime avec Anne Peeters dès 1996 : sept pièces, tous publics ("Le Noyé de la Tamise", "Ambulance"") ou pour enfants ("Les Trois Petits Cochons"), jouées dans des Festivals (au Nova, en France), dans un autobus écologique, dans une valise. Avec le Simili Théâtre, Réjane exécute des performances (au Nova aussi). Elle crée des vidéos, un film sur "la valise".
Ce que fait Réjane est spontané, sensible, heurté, tellement vivant. Elle dessine des carnets de voyage (au Brésil ou entre Ixelles et son Brabant wallon natal). En chasse d’images, elle a toujours quelques plaques de zinc préparées dans son sac. Elle saisit à la pointe sèche les attitudes de musiciens, celles de son fils. Vues de près, ses aquatintes de petits paysages forestiers ou d’atmosphères citadines exaltent un chaos sensoriel, de plus loin elles affirment l’ordre d’un espace.
Autre image : le camionneur n’a rien vu, son énorme bétonnière écrase une petite cycliste, Réjane Hallet (1973-2004). - G. M.
15.02 > 11.03 [Foyer]