Amateurs de cinéma étrange et hors du commun, réjouissez-vous : le programme de cette troisième édition du festival Offscreen est à s’en lécher les doigts !
Le temps de trois longs week-ends, le Nova et l’asbl Marcel vous proposent un programme aventureux, un parcours du soleil levant aux grandes plaines de l’Ouest. En plus d’un module thématique chaque week-end, nous accueillerons des invités et présenterons une dizaine d’avant-premières. Le film d’ouverture est "Air Doll", le retour au fantastique du réalisateur japonais Kore-Eda, et en clôture vous pourrez découvrir "Ordinary People". Entre les deux, vous serez en bonne compagnie parmi les rednecks white trash ("White Lightnin’"), les concierges hallucinés ("The Immaculate Conception of Little Dizzle"), les repo chicks et autres cowboys de l’espace ("Stingray Sam"). Venez également découvrir un puzzle suédois ("The Ape"), une animation tchèque ("In The Attic"), un film de frissons belge ("Amer") inspiré par le giallo, sans oublier le premier film de fiction réalisé par un singe (si si, c’est vrai) !
Le premier week-end verra le retour au Nova, huit ans après son dernier passage en nos murs, de l’icône du Z, Jess Franco, qui viendra accompagné de sa compagne et actrice fétiche, Lina Romay. Le musicien electro allemand Felix Kubin nous revient également pour une soirée festive consacrée à la Nouvelle Vague allemande. En compagnie de son ami réalisateur Gabor Altorjay, il nous plongerons, via un flashback musical et filmique, dans les années 1980, à coup de vidéoclips et de 45t d’époque. Völlig losgelöst !
Notre programmation aura également un autre angle musical en la personne de Bruce Bickford, créateur d’animations hallucinées pour Frank Zappa dans les années 1970. L’illuminé "Amazing Mr Bickford" viendra en personne nous faire découvrir les secrets de son univers DIY de plasticine et de dessins aux formes perpétuellement changeantes. Sous la bannière "Pink & Violent", vous pourrez découvrir, le deuxième week-end du festival, une sélection de huit films débridés, qui ne pouvaient venir que du Japon. En effet, le cinéma d’exploitation y a été particulièrement développé dans les années 1970 ; l’occasion de découvrir quelques réalisateurs à l’imagination débordante, devenus cultes depuis. Qu’on se le dise, tous les films sont présentés en pellicule 35mm, sorties tout droit des archives des légendaires studios Toei et Nikkatsu. Profitez-en, il sera de plus en plus rare de pouvoir admirer ces chefs-d’oeuvre dans leur format d’origine.
Lors du troisième week-end, vous pourrez vous délecter d’un choix de westerns spaghetti. Quatre films seront présentés au Nova, en présence du réalisateur culte et spécialiste du genre, Alex Cox. Nous aurions aimé en montrer plus, mais la rareté des copies et la cupidité de certains distributeurs et ayants droits voulant exploiter les titres de leur catalogue jusqu’aux derniers centimes rendent impossible la projection de bon nombre de films pourtant exceptionnels. Heureusement, certains films vivent encore un peu dans les salles grâce à des petits collectionneurs qui attachent plus d’importance aux projections publiques qu’au prestige et à une poignée de dollars.
Enfin, n’oublions pas les nombreuses activités "off screen" : des rencontres avec les réalisateurs, des ateliers et conférences, la microboutiek, des tables d’hôtes et autres DJ sets. Le Cinéma Nova revêtira, à l’occasion du festival, une parure Western, avec quelques accents orientaux... Duck, you sucker !
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