"À la belle époque du capitalisme sauvage, où la télévision à remplacé le feu, où même l’art est marchandise spéculative, Bonom, le peintre en bâtiment, est l’artiste "le plus en vue" de la capitale, il s’invite à exposer partout... Chaque graffiti aperçu est une découverte qui flatte notre curiosité, et on ne peut s’empêcher de penser à lui, seul dans la nuit, ayant le courage de transgresser le délit vandale en acte poétique."
Le photographe Ian Dykmans nous présente ainsi Bonom, qu’il suit et photographie en action depuis des années. Ses prises de vues sont réalisées en complicité avec lui, la prise de risque est partagée. Un dialogue se crée entre les deux créateurs, entre les pratiques et leurs temporalités. L’un prépare ses croquis avant l’acte, l’autre révélera l’action de retour dans son labo. L’un esquisse son graff alors que l’autre compose sa photo. Les contraintes du dessin de voltige et celles du cadre et de la lumière se confrontent. Le photographe joue le jeu de l’acrobate et le dessinateur prend la pose. Clic... la photo immortalise cet instant où les deux disciplines se rencontrent. Il revient ensuite à Ian de révéler ces jeux communs d’obscurité. Ce sont essentiellement ses photos qui composent cette exposition, accompagnées parfois de croquis préparatoires de Bonom.
Et à l’occasion du vernissage, ne manquez pas le petit spectacle de "Bonom la marionnette", animée par Vincent Glowinski.
Expo accessible du 12 au 29.01, pendant les heures d’ouverture du Nova (voir programme).
Vernissage : 12.01 > 19:00 + spectacle "Bonom la marionnette" (10’) > 19:30.