Damas. Dimashq. Sham. Damascus. Damast. Une ville, des noms, des images, des films, des imaginaires. On dit qu’elle est une des plus anciennes villes de l’humanité, qu’il en existe 27 autres enfouies sous la ville d’aujourd’hui. Antique et belle, à la fois fantasmée et sainte, la capitale de la Syrie est aussi le bastion du régime, une ville grise, polluée, et surpeuplée. Une ville en guerre. Fascinante, ambiguë, et terrifiante, à force d’expositions médiatiques, elle est aujourd’hui presque figée dans l’imaginaire du drame syrien, ensevelie sous les images de destructions qui repassent en boucle dans les journaux télévisés. Alors cette programmation sous le signe du Moussem Cites, cherche d’autres chemins pour aller à sa rencontre. Dans un premier temps, en remontant le cours du temps à travers trois films, la ville vu du ciel se montre, s’expose, s’ouvre aux regards, aux trajets, aux histoires. Et dans ses métamorphoses, la catastrophe à venir s’annonce. Et puis il y a Damas des bas-fonds, c’est-à-dire celle des parias, des artistes indépendants, avant-gardistes, militants, résistants, et pour certains exilés. Ces regards sont forcément parcellaires mais eux aussi multiplient facettes et couches archéologiques. Et offrent quelques pas de côtés.
De nombreux films sont bloqués à Damas. Dès lors, la qualité de certains, fichiers basse résolution ou copie de copie, est tout à fait médiocre. On ne s’en excusera pas. Vous comprendrez pourquoi.