Le minimalisme hargneux des Subtle Turnhips, c’est de la carne : dure à cuire mais savoureuse quand elle est bien faisandée. Le trio vient de publier son cinquième album en vingt ans, comme à chaque fois sur un label différent du précédent épisode, parvenant à maintenir décent cet étonnant grand écart entre les influences de Captain Beefheart et des Brainbombs. Jamais là où on les attend, n’en faisant qu’à leur tête, les Subtle Turnhips exhalent une troublante folie primitive. Le webzine "Perte et Fracas" les saisit à point : "Subtle Turnhips, c’est bon et rebon parce que c’est méchamment basique, candidement rock’n’roll, vicieusement efficace, foutrement attachant et que ça donne soif." Gageons que l’ouverture du concert d’Eugène Chadbourne au Nova sera électrique et poisseuse.