Drôle et fantaisiste, De Schaduwwerkers est une fable existentielle, l’hisoire d’une jeune fille qui cherche à échapper au travail et à l’horizon morne d’une vie entièrement normée. Raconté par un pigeon qui ne vole pas, il s’avère aussi un vrai documentaire sur les pigeons et déploie toute une galerie de personnages inattendus, doucement décalés, que leur passion pour l’oiseau anime. A travers eux, le désir se communique et l’espace se creuse pour se rêver ailleurs. Ce cinéma là, qui se fiche bien de la bienséance des plans léchés, se déborde sans cesse dans ses essais, ses tentatives, ses petits détails qui l’envoie palpiter dans le hors champ où, comme ses personnages et ses oiseaux, il ne cesse de se projeter. Jusqu’à trouver le courage de prendre son envol.